Zone de Faibles Emissions (ZFE)

… »La transition énergétique des petites entreprises, doit faire l’objet d’un réel accompagnement des politiques publiques, sans lequel leur activité et leur capacité d’investissement, seraient trop brutalement fragilisés. »…

A travers son Agenda 21, sa politique de Développement Humain Durable, l’extension de son réseau de chaleur urbain, la maîtrise énergétique de ses équipements, la ville de Vénissieux s’est engagée depuis des années, dans la recherche d’une amélioration générale de la qualité de l’air.

La pollution atmosphérique est un enjeu sanitaire et environnemental majeur, dans les grandes agglomérations. L’exposition aux particules fines serait responsable de 48 000 morts, chaque année en France, selon une étude de l’agence Santé Publique France.

Parmi les mesures du Plan Oxygène, la mise en œuvre de la Zone de Faibles Emissions, contraignant la circulation des véhicules les plus polluants, va dans le bon sens. Je précise que les véhicules légers ne sont pas concernés par cette mesure, mais uniquement les poids lourds et utilitaires légers. Cette zone comprend la ville de Lyon, et les zones à l’intérieur du périphérique des villes de Villeurbanne, Caluire, Bron et Vénissieux.

Notre ville demande néanmoins à la Métropole, quelques précisions et mesures d’accompagnement, de toute première importance. Dans un premier temps, une étude d’impact s’impose. A travers leur parc de véhicules utilitaires légers, à hauteur de 22%, de nombreuses petites entreprises vont être concernées, par la mise en place de la ZFE. Il faut que le renouvellement de leur parc, fasse l’objet de réelles mesures d’accompagnement, à partir de critères sociaux et économiques, justes et solidaires.

En clair, on ne peut pas laisser les TPE, commerçants et artisans, seuls et sans aides, face au fait accompli. Renouveler un parc de véhicules utilitaires, ne se fait pas du jour au lendemain, et représente un coût considérable. La transition énergétique des petites entreprises, doit faire l’objet d’un réel accompagnement des politiques publiques, sans lequel leur activité et leur capacité d’investissement, seraient trop brutalement fragilisés.

A l’instar des entreprises, les véhicules de la Ville concernés par la ZFE, représentent un parc important, à hauteur de 30%. Depuis maintenant quelques années, la stratégie de renouvellement des véhicules de la ville de Vénissieux, s’oriente selon trois grands axes : diminution du nombre de véhicules diesel (de 124 en 2014 à 104 en 2017), augmentation des véhicules électriques (de 4 en 2014 à 12 en 2017), création d’une flotte de vélos à assistance électrique (de 4 en 2014 à 10 en 2017).

Nous allons poursuivre et accélérer, le renouvellement de notre parc circulant dans les quartiers concernés, Moulin-à-Vent et Joliot Curie. Le choix des véhicules renouvelés, se fera donc en fonction des critères suivants : les véhicules utilitaires ; les véhicules circulant au nord Vénissieux ; les vignettes CRIT’AIR 4 (12 véhicules concernés), ou 3 (17 véhicules concernés). Là encore, le coût est considérable, et il nous faut le répartir dans le temps. Pour les véhicules frigorifiques et d’entretien, pour les livraisons des repas dans les groupes scolaires des quartiers concernés, par exemple, chacun comprendra que, dans un premier temps, certains aménagements provisoires doivent être envisagés, ce que nous demandons à la Métropole.

Enfin, pour élargir le débat, la place de la voiture et la mobilité périphérie/ville-centre dans les agglomérations, arrivent à une bascule. Cette mutation ne doit pas se transformer en discrimination sociale, entre riches et pauvres, ni en morcellement du territoire.

Je crois que le virage amorcé, appelle à un renforcement permanent des transports en commun, et à une approche des enjeux, tout autant sociale qu’environnementale.

Je vous remercie.

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