Vœux 2017 au personnel municipal

… »Les services publics de proximité sont notre force, notre richesse, notre chance, notre patrimoine et notre identité. »…

Vous pouvez être fiers d’être au service de tous les Vénissians.

Fiers de mettre à contribution ses compétences et son professionnalisme, pour aider, accompagner, écouter et entourer les habitants.

Fiers de faire partager ses connaissances à l’enfant ou aux tout-petits, de briser le sentiment de solitude, ou la solitude réelle, de nos aînés.

Fiers d’embellir les rues et avenues, les parcs et jardins, de faire vivre nos groupes scolaires, nos résidences, nos équipements publics.

Fiers de faire battre le cœur d’une ville et d’impulser la vie des quartiers.

Fiers de susciter la curiosité, de renforcer le vivre ensemble, de transgresser les différences, en portant une culture populaire au plus près des Vénissians, et ancrée dans tous les territoires.

Fiers de permettre à chacun de pratiquer sa discipline sportive, dans des gymnases, stades et piscines rénovés, modernisés, et de grande qualité.

Fiers de s’engager pour le bien commun d’une ville et de ses habitants, d’œuvrer sans relâche, pour rapprocher les Vénissians, sans jamais les diviser, de servir l’intérêt général, et non pas les intérêts particuliers.

Diversité des métiers, diversité des tâches, diversité de gestes et de savoir-faire, diversité du travail d’hommes, de femmes, engagés pour offrir plus, pour donner plus à l’enfant, aux familles, au 3ème, âge.

Oui, la fonction publique territoriale est une grande famille, qui peut être fière de son histoire, de son évolution, et de ses missions.

Si Vénissieux est redevenue attractive, si Vénissieux poursuit sa dynamique, si Vénissieux renforce sa place au cœur de l’agglomération lyonnaise, c’est aussi, et vous le savez, grâce à vous. Vous pouvez monter les projets les plus fous, les bâtiments les plus ambitieux, construire les avenues les plus larges, mais sans les hommes et les femmes qui les font vivre au quotidien, il n’en restera que la trace de leur vacuité, ou de leur démesure.

Ce que je veux dire par là, c’est que vous accordez nos politiques de proximité, au temps et au sens le plus précieux : leur utilité auprès des populations, leur utilité sur le terrain, leur utilité jour après jour.

Oui, l’école Flora Tristan est nécessaire, et c’est vous qui la rendez utile. Oui, la nouvelle cuisine centrale est nécessaire, et c’est vous qui la rendrez utile.

On peut ainsi lister tous les projets, les uns après les autres, tous ont besoin de vos compétences, de vos connaissances, de votre présence. On ne construit pas une ville sans ses habitants, pas plus qu’on ne bâtit une identité, un patrimoine, une perspective, une unité, sans les services publics de proximité. Voilà ce qui m’anime, et voilà ce que je vous garantis : la défense, coûte que coûte, contre les modes, contre vents et marées, des services publics de proximité, des hommes et des femmes, qui les font vivre et qui les rendent pérennes.

C’est le message fort que je tenais à vous adresser, en ce début d’année 2017.

Pourquoi un tel éloge, me direz-vous ? Parce que notre équipe municipale, et c’est en son nom que je parle, sait qu’elle peut compter sur chacun de vous, sur votre professionnalisme, sur votre dévouement. Il y a, dans ce pacte de confiance et reconnaissance réciproques, la certitude qu’au bout de la chaîne, les Vénissians en seront les uniques bénéficiaires. Plus qu’un éloge, c’est un juste retour des choses, qui répond également à un climat délétère, que je ne supporte plus, mélange de morgue et de mépris.

Depuis plus de trente ans, on veut faire croire que les services publics sont responsables des difficultés économiques de la France. C’est faux. Surenchère démagogique et clivante. Ne promet-on pas, aujourd’hui même, la suppression de 500 000 fonctionnaires dans les 5 prochaines années. Pourquoi pas 1 million tant qu’on y est !!!

N’a-t-on pas entendu, lors du dernier conseil municipal, toute l’opposition à l’unisson, PS compris, parler du trop grand nombre de fonctionnaires, d’agents qui ne travaillent pas assez, et des cadeaux dont ils bénéficieraient !

Non seulement ces affirmations sont fausses, mais elles sont blessantes, diffamantes et dégradantes, alors que la crise a fracturé notre société, et accru en son sein, des tensions auxquelles sont confrontés les agents. Je ne tolère pas cette facilité, qui consiste à faire des missions de services publics, les variables d’ajustement de politiques libérales dévastatrices. Je ne tolère pas ce double discours d’affaiblissement du statut et des effectifs de la fonction publique, d’un côté, et de reconnaissance de l’efficacité et de la qualité de nos services publics au quotidien, comme dans la nuit de cauchemar du 13 novembre. Le choix des services publics, c’est un choix de société.

Plus vous les démantèlerez, et plus vous verrez notre collectivité se disloquer. Plus vous les affaiblirez, et plus vous verrez les injustices s’aggraver, et le vivre ensemble s’effriter. Oui, les services publics sont un choix de société, que notre majorité assume et revendique. En la matière, vous pouvez être sûrs, elle ne changera pas de cap !

Vous le savez, les politiques d’austérité, de 6 à 7 millions en moins dans notre budget d’ici 2017, nous ont contraints à répartir nos efforts, entre la fiscalité, la maîtrise de nos dépenses de fonctionnement, et l’enveloppe globale des associations.

J’ai conscience de ce que cela représente, mais le pire serait d’entrer dans le déni, face à une réalité qui nous est imposée. Le langage de vérité que je tiens est clair : il faut se projeter dès aujourd’hui, dans une perspective, où l’investissement local sera structurellement moindre qu’il ne l’était en 2013. Les 11 millions d’euros d’économies provisionnés, pour la période 2016-2019, anticipent cette situation.

Mais là encore, soyons transparents, la maîtrise de nos dépenses de fonctionnement ne signifie pas la disparition de services publics, ou la dégradation des conditions de travail. A Vénissieux, les ATSEM sont toujours là, quand d’autres villes se sont empressées de les supprimer.

Des exemples de la sorte, je pourrais vous en donner une liste impressionnante. Il s’agit de rationaliser nos dépenses, pas de les sabrer. De trouver un équilibre, sans toucher à la qualité du service rendu aux habitants, ni à la qualité des missions des agents. Un chiffre donne la mesure des efforts fournis: entre 2011 et 2016, les dépenses en personnel n’ont augmenté que de 3%, alors qu’entre-temps, l’Etat a imposé aux communes, des charges supplémentaires, en termes de financement et de recrutement. Nous savons mettre des moyens humains, là où c’est prioritaire : la réforme des rythmes scolaires, la création de 15 Equivalent Temps Plein, pour le nouveau groupe scolaire Flora Tristan.

Voilà nos objectifs, voilà notre exigence d’un service public debout, qui ne sera jamais pour nous, une variable d’ajustement.

Autre point qui me paraît essentiel : l’accès à la formation, pour chacun d’entre vous. Vos métiers évoluent, les besoins des habitants changent, l’environnement technologique est en pleine mutation. Une carrière n’est plus composée d’un seul bloc, mais d’étapes successives, au cours desquelles viennent s’agréger de nouvelles connaissances, de nouvelles aptitudes, de nouvelles compétences. A la flexibilité, trop souvent synonyme de précarité, je défends le mot d’apprentissage permanent, d’adaptation constante.

Nos efforts pour faciliter l’accès aux formations, montrent bien que nous investissons sur l’avenir de nos services publics de proximité, qu’ici, à Vénissieux, ils sont en quelque sorte pérennisés.

Une nouvelle année s’ouvre à nous, elle sera palpitante et animée. Le fil rouge bien sûr, ce sont les besoins, les attentes et l’accompagnement quotidien, de tous les Vénissians. La continuité, c’est de prolonger, coûte que coûte, le développement et l’attractivité de Vénissieux. Mais il y a aussi des dates-clés, qui rythmeront l’année 2017. Le Grand-Rendez de la Ville aura lieu en septembre prochain, véritable laboratoire du Vénissieux de demain, que nous voulons bâtir ensemble, avec les habitants, nos partenaires, les associations, acteurs économiques, et l’ensemble de nos services.

La poursuite et la mise en place de l’Ad’AP, vaste chantier et outil précieux contre les discriminations ; les politiques de rénovation urbaine ; les avancées du projet moteur du Puisoz ; la signature de 100 entreprises de notre charte de coopération : cette liste n’est pas exhaustive, loin de là, mais elle dessine déjà douze mois de travail et de passion, pour notre ville.

Nous prêterons également une attention toute particulière, à la restitution des travaux menés dans les collèges, relatifs à la lutte contre l’addiction, sous toutes ses formes. Vénissieux est pionnière en la matière, et sa jeunesse est une force qui doit nourrir nos réflexions.

Quatre Fleurs, trophée de l’innovation pour le chauffage urbain, label éco réseau de chaleur par Amorce, label Cit’Ergie, il n’y a pas si longtemps, le trophée de la Ville ludique et sportive, et le prix de l’agence pour l’éducation par le sport, ces récompenses sont les vôtres, et ce sont des jurys extérieurs qui vous les attribuent, mettant en avant vos compétences, et les services que vous rendez à la population.

Bravo donc à chacun de vous, bravo de construire, pierre après pierre, une ville plus agréable à vivre, plus humaine, plus solidaire, bravo de donner aux Vénissians et de servir, avec un sens aigu de votre rôle et de vos responsabilités, l’intérêt général.

Les services publics de proximité sont notre force, notre richesse, notre chance, notre patrimoine et notre identité. 2017 ne fera que le confirmer, j’en suis convaincue.

Je souhaite à chacun de vous, à vos familles, à vos proches, une excellente nouvelle année.

Je vous remercie.

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