Repas offert aux personnes âgées et retraités de la ville de Vénissieux

… »Un peu de chaleur humaine dans un monde qui en manque cruellement, un peu d’émotion collective, quand trop de liens sociaux, dans nos sociétés, se sont érodés. »…

Etre ensemble, dans la proximité, dans la convivialité, dans la complicité, dans le sourire et le partage. Les repas annuels aux personnes âgées font partie de ces plaisirs simples, dont on ne se lasse pas. Tout comme la semaine bleue, rendez-vous utile, apprécié.

Un peu de chaleur humaine dans un monde qui en manque cruellement, un peu d’émotion collective, quand trop de liens sociaux, dans nos sociétés, se sont érodés.

Un peu, beaucoup même, de respect entre les générations, quand trop souvent le repli individualiste et l’indifférence, règnent sans partage.

Il nous faut réinventer et revenir à l’essentiel, régénérer des valeurs aussi simples que la solidarité, le partage, la reconnaissance, l’entraide. L’humain d’abord, l’humain au centre de tout, de nos préoccupations, de nos politiques, de nos horizons, quelles que soient les générations !

Comment ne pas comprendre, ce que toute société doit à ses aînés, après une vie de travail et de contribution au développement du pays ? Elle vous doit la protection et la dignité, la gratitude et la sollicitude.

Ce minimum, aujourd’hui en 2018, n’est pas assuré, et les politiques gouvernementales sont très très loin du compte, depuis des années.

Les difficultés s’accumulent, et les dernières mesures prises par le gouvernement, ne font qu’empirer les choses. Les retraités se sentaient oubliés il y a peu, ils se sentent désormais trahis par l’Etat. J’ai encore en tête, le constat d’un retraité, après la hausse d’1,7 point de la CSG, au 1er janvier 2018, j’ouvre les guillemets : « La solidarité générationnelle, je n’ai pas attendu pour la faire, en aidant nos enfants en galère. J’ai participé à la construction de ce pays, je n’ai jamais volé mon salaire, jamais touché d’Assedic.

Quand on travaillait, on payait la retraite de nos aînés. Et maintenant, on va payer pour les actifs ? C’est la double peine en fait ! ».

Une autre retraitée, âgée de 82 ans, ancienne secrétaire médicale, témoigne elle aussi : « Mon budget est de plus en plus serré. Je commence à avoir des difficultés, pourtant je ne pars pas en vacances, je ne sors pas. Et je ne fais aucun extra. Il est clair que je vis plus mal qu’il y a vingt ans ».

L’annonce du gel des pensions, désindexées de l’inflation pendant deux ans, représentera, dans son cas, un manque à gagner de 250 euros en 2019, et plus de 500 euros (l’effet se cumule), en 2020.

Dès 2019, il y aurait 73% de retraités perdants, avec une chute de leur pouvoir d’achat, de 200 euros par an.

En 2020, 79% des ménages retraités seraient touchés, avec une perte de l’ordre de 700 euros par an ! Il n’y a pas de contrepartie, à ces efforts demandés aux personnes âgées, d’autant que le reste à charge zéro, en matière de lunettes, appareils auditifs, prothèses dentaires, ne sera pas mis en place avant 2020-2021. Une réforme, dont on ne connait toujours pas le contenu, qui plus est.

Ce que nous savons par contre, c’est que la santé publique et les hôpitaux sont, année après année, affaiblis par les politiques libérales.

L’accès aux soins et à la santé nourrit des inquiétudes, légitimes chez nos aînés. 5 % des 50-65 ans, sur les deux dernières années, a renoncé à rendre visite à un spécialiste. Pire, ils sont 30 % à avoir renoncé à des soins dentaires, et 21 % à des soins en optique. Les raisons sont simples : le coût, avec des déremboursements de médicaments, des dépassements d’honoraires, et des désertifications médicales en milieu rural, comme dans les villes populaires.

Quant au logement, la loi Elan et ses principes de logement évolutif et de quotas, risquent de conduire à une dégradation certaine, des conditions d’accès au logement des personnes âgées, ou en situations de dépendance.

Si le contexte national ne répond pas aux difficultés quotidiennes, éprouvées par nos aînés, est-ce une raison pour baisser les bras ?

Non, au contraire, notre ville de Vénissieux ne cédera jamais, au morcellement des générations, et à l’indifférence. Nous gardons le cap, celui de l’intérêt général, pour tous les Vénissians, du plus jeune au plus âgé.

Malgré les coupes budgétaires sans précédent de l’Etat, à l’égard des collectivités locales, nos politiques de proximité continuent de se déployer, pour nos aînés.

Prévenir la perte d’autonomie, accompagner les personnes âgées, pour favoriser le maintien à domicile, lutter contre l’isolement et la précarité, restent nos priorités. Notre budget 3ème âge de 3,3 millions d’euros, se veut utile et solidaire, rompt les discriminations, le sentiment de solitude, renforce le lien social. Il construit votre place, et prolonge votre empreinte dans notre ville.

Ainsi cette année, 1 350 journées ont été réalisées en moyenne, pour la prise en charge de 49 personnes, dans le cadre du service de soins infirmiers à domicile.

1 600 journées réalisées en moyenne, pour les prestations d’aides à domicile, auprès de 125 personnes.

26 000 repas livrés pour 105 personnes inscrites au service de repas à domicile.

Plus de 3 700 appels passés auprès des personnes âgées, inscrites dans le registre canicule.

115 logements dans les 2 résidences autonomies, et 1 foyers soleil. La politique de la ville en direction du 3ème âge, c’est un échange et une collaboration, avec les deux EHPAD présents sur la ville, pour favoriser l’intégration des personnes âgées dépendantes. C’est un accompagnement social, pour apporter aide et soutien aux personnes âgées, pour les actes administratifs du quotidien, mais également pour les démarches d’accès aux droits (APA, Aide sociale légale).

On ne doit pas considérer le 3ème âge comme un segment de la population, mais comme des citoyens à part entière, et des acteurs de Vénissieux.

Avoir fait l’histoire de notre ville, ne signifie pas en être le passé. Il faut vivre le présent, rester curieux dans nos équipements culturels, ou forces de proposition, dans nos conseils de quartier ou associations. Le partenariat avec l’Office Municipal des Retraités, qui développe un large panel d’animations, dans les différents foyers de la ville, d’activités et de temps forts, tout au long de l’année, s’inscrit dans cette perspective.

Garder un pied dans le réel, c’est aussi à notre ville, de vous offrir cette possibilité, par la diversité de nos services publics de proximité.

Lors de la dernière édition de la semaine bleue, vous avez montré votre engagement, sur les questions du développement durable, de vivre ensemble et de solidarité, à travers des actions au quotidien. Votre avis compte et votre voix, d’expérience et de recul, porte plus loin, quand elle vient en complément de nos projets, de nos envies, de notre avenir commun.

Le réel nous accapare, tant qu’il faut savoir prendre son temps, et profiter de ces moments de convivialité, d’échanges, de rencontres, entre nous, entre vous.

4 300 colis repas seront distribués, au moment des fêtes de fin d’année, et un peu plus de 1 200 repas servis, sur les 4 repas à la salle Irène Joliot-Curie.

Un rendez-vous inscrit dans la durée, un rendez-vous incontournable, que votre simple présence, rend unique et chaleureux.

Alors, au nom de tous les Vénissians, je vous souhaite, à tous et à toutes, d’excellentes fêtes de fin d’année, chaleureuses, généreuses et conviviales. Je vous remercie.

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