Nœud Ferroviaire Lyonnais

ce projet d’aménagement s’inscrit à l’aune du développement durable, et de la lutte contre le réchauffement climatique, à l’aune aussi de la densité urbaine, et du cadre de vie des riverains. Il doit être ambitieux sur tous ces points.

Le nœud ferroviaire lyonnais porte mal son appellation. C’est effectivement un nœud ferroviaire, mais il n’est pas que lyonnais, il est national et européen.

En matière d’investissements, pour réussir l’émergence d’un nouveau maillage du transport ferroviaire, l’Etat, l’Europe, la SNCF, devront engager des moyens financiers à la hauteur de l’enjeu. Car ce projet d’aménagement s’inscrit à l’aune du développement durable, et de la lutte contre le réchauffement climatique, à l’aune aussi de la densité urbaine, et du cadre de vie des riverains. Il doit être ambitieux sur tous ces points.

12 lignes ferroviaires, et 1 200 trains par jour, traversent aujourd’hui le nœud ferroviaire lyonnais. Le constat s’impose : le réseau est totalement saturé, et ne permet plus le développement de nouvelles dessertes périurbaines. Quels aménagements prévoir pour quels impacts ? C’est la question du débat public, qui se tient jusqu’au 11 juillet 2019, et qui a fait étape à Vénissieux, mardi dernier. C’est une question cruciale pour le développement des territoires, et pour de très nombreuses communes de la métropole lyonnaise. Notre ville a toujours été un acteur à part entière, du débat ferroviaire, et nous avons fait part, depuis des années, de nos volontés et préoccupations, au sujet du CFAL, le contournement fret de l’agglomération lyonnaise. L’impact pour Vénissieux, lié au doublement en surface de la ligne Lyon-Grenoble, entre Saint-Fons et Grenay, entraînera la création d’une voie ferrée supplémentaire, aux trois déjà existantes.

Notre ville, qui soutient un renforcement du transport ferroviaire, et des transports publics en général, n’est pas contre cette 4ème voie. Mais elle pose d’ores et déjà des conditions, la première d’entre elles étant de protéger les riverains des nuisances sonores, vibratoires et visuelles. Les cadences sont telles, que vivre le long d’une ligne de chemin de fer peut vite devenir un enfer. Ce nouvel aménagement doit même être l’occasion de réaliser des travaux d’isolation phonique, le long de la ligne. Nous demandons également que le CFAL nord et sud soit réalisé en totalité. Si seul le tronçon Nord est réalisé, le fret ferroviaire se rabattrait sur la ligne historique Lyon-Grenoble, ce qui serait catastrophique pour les riverains des communes traversées.

Le débat public, et les aménagements à venir, sont l’occasion de rappeler le rôle de la gare de Vénissieux, 3ème pôle multimodal de l’agglomération, desservie par le métro, le tram, le bus. Il y a là une opportunité fantastique, mais aussi pleine de bon sens. Ajouter des arrêts TGV et de nouvelles liaisons TER (avec Saint-Étienne et Saint-Exupéry, par exemple), donnerait au Pôle Gare de Vénissieux, sa véritable dimension multimodale. Tous les transports publics y sont déjà présents. Pour les habitants, pour les entreprises du territoire, pour les voyageurs, transiter par la porte sud de la métropole lyonnaise, offrirait entre autres, un gain de temps considérable. La naissance d’une ligne forte en site propre, voire le prolongement de la ligne T4, entre la gare de Vénissieux et le Boulevard Urbain Sud, doté de nouveaux parcs relais, constituerait une solution judicieuse. Du sud de l’agglomération, on pourrait ainsi rejoindre Saint-Exupéry, ou d’autres destinations, sans passer par la ville-centre, ce qui permettrait de désengorger le trafic, mais aussi les parcs relais.

La ville souhaite un renforcement des services ferroviaires existant, tant sur le plan de transport de voyageurs (mise en place d’un « RER à la lyonnaise), que sur la logistique urbaine, avec notamment la réflexion autour du dernier kilomètre. Lyon doit-il en effet se contenter de ses deux gares historiques, ou ne conviendrait-il pas mieux de développer, en proche périphérie, des pôles multimodaux, comme celui de Vénissieux ? C’est aussi cette question que l’on doit se poser.

Enfin, tout ce qui favorisera le transfert du frêt routier sur le rail, est un enjeu que notre ville défend, de façon à réduire le trafic des poids lourds, et des émissions polluantes. Le bon sens doit primer, et dans ce cadre-là, la gare de Vénissieux a une très belle carte à jouer.

Je vous remercie.         

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