La haine de l’autre est un poison

3 actualités récentes, 3 actes inqualifiables qui portent tous le même nom : la haine de l’autre.

Dans la première quinzaine d’août, ce sont deux mosquées qui ont été incendiées dans l’agglomération. La conséquence, une communauté légitimement inquiète et blessée au pays de la liberté de culte et de la laïcité. Vendredi, le village martyr d’Ouradour-sur-Glane était profané par des tags négationnistes, renforçant toujours plus l’inquiétude des survivants de voir ressurgir la bête immonde et la mémoire s’effacer. Ce week-end, le maire de Givors rendait publiques les attaques racistes et les menaces contenues dans une lettre anonyme à son adresse. Notre démocratie attaquée en son cœur avec des méthodes autant nauséabondes que criminelles.

La République toute entière doit faire corps devant la dangereuse recrudescence de ces agissements racistes, xénophobes, antisémites, islamophobes, antidémocratiques et discriminatoires. Notre justice doit les punir sans complaisance et avec fermeté. Combattons sans relâche ceux qui tentent d’inoculer leur poison de la haine à notre démocratie. Opposons-leur sans relâche le respect de chacun et notre intrinsèque vivre ensemble inscrit sur le fronton de nos maisons communes : Liberté, Égalité, Fraternité !

Parce qu’ils sont criants de lucidité, je souhaite reprendre les mots de Camille Senon, l’une des deux derniers survivants, avec Robert Hébras, au massacre d’Ouradour sur Glane, le 10 juin 1944. Elle déclare dans le journal l’Humanité du 24 août dernier : « J’ai envie de dire aux jeunes qu’il faut être vigilants face à tous les actes antisémites et racistes. Et surtout, il faut défendre la démocratie, car ces-gens-là sont opposés à la démocratie ».

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