Journée Internationale de la Paix

… »Construire la paix, c’est aussi apprendre aux jeunes génération, l’histoire, dans sa globalité et sa complexité, pour mieux appréhender le présent, et le monde qui les entoure. »…

En cette année, du 75ème anniversaire de la tragédie d’Hiroshima et Nagasaki, je citerai les mots prononcés par Terumi Tanaka, 88 ans, militant anti-nucléaire, et survivant du bombardement d’Hiroshima, lors des cérémonies commémoratives : « Les êtres humains possèdent environ 13 000 bombes atomiques aujourd’hui. Comment peut-on le permettre ? Les gens croient qu’on n’en utilisera plus jamais. Mais on ne sait jamais. On ne sait jamais ! ». 140 000 morts à Hiroshima, 74 000 à Nagasaki, tous victimes de la folie guerrière, de l’arme ultime : la bombe atomique !

Des décennies plus tard, la situation s’accentue dangereusement. En 2018, les dépenses militaires dans le monde, représentaient 565 milliards d’euros, soit 48 000 euros par seconde. Près de 40 % de ces dépenses militaires, proviennent des Etats Unis. Parallèlement, un vaste mouvement de désengagement des accords internationaux s’amplifie : nucléaire iranien, traité de non-prolifération des forces nucléaires intermédiaires, etc…

La France n’est pas en reste :

  • Le gouvernement vient de doubler ses crédits consacrés à l’arme nucléaire (3,5 à 6 milliards).
  • Emmanuel Macron considère que le commerce des armes est un élément de compétitivité de notre pays.

Dans le même temps, partout dans le monde, les guerres se sont multipliées, Sahel, Libye, Yémen, Afganistan…, des conflits qui perdurent, provoquant souffrances et déracinement des populations.

Des populations sont confrontées à l’impérialisme, et aux politiques antisociales des gouvernements. Je pense aux américains en proie aux dérives les plus abjectes, et fascistes de Donald Trump. Aux logiques guerrières de Bolsonaro, Poutine ou Salvini, qui précipitent le monde vers le chaos. Aux turcs, aux Kurdes, subissant la dictature d’Erdogan, et à tous ces peuples victimes d’un pouvoir corrompu.

Notre terre, ses ressources, sont pillées.

  • L’urgence climatique mondiale, et ses conséquences dévastatrices menacent les populations.
  • Les catastrophes et phénomènes météorologiques extrêmes, sont de plus en plus fréquents, plus violents, obligeant des millions de personnes à quitter leur foyer, pour trouver des lieux plus sûrs et une vie meilleure.
  • Petit à petit, la planète se fissure et, l’épuisement des ressources naturelles risque de dégénérer en conflits climatiques.

Dans notre pays, la crise sanitaire a révélé les inégalités profondes entre les citoyens. La pandémie a accentué les difficultés quotidiennes des plus fragiles. Des millions de salariés sont confrontés au chômage partiel, pendant que d’autres perdent brutalement leur emploi. Tous les voyants sont au rouge, et la crise économique et sociale que nous vivons, va accord s’aggraver.

Ce que nous vivons aujourd’hui, est le résultat d’années de politiques ultralibérales. De grandes puissances économiques se partagent le monde, au détriment des peuples et du climat. Le capitalisme, avec ses logiques de profits et de concurrence, est à la base de ce monde dangereux. Face à cette situation, œuvrer pour la paix est impératif. Car la paix, est la seule alternative pour créer un nouveau projet à la hauteur de civilisation. Un projet respectueux des peuples, et de la planète. La paix, c’est l’affaire de tous, c’est aussi le fruit d’une volonté politique. Elle exige de placer l’humain au cœur des choix de société. Elle sous-entend de reconstruire des liens sociaux, à tous les niveaux, basés sur l’égalité et la solidarité, plutôt que sur la concurrence et la compétition. Elle impose d’apporter des réponses politiques, aux inégalités, aux injustices sociales.

Bâtir la paix, c’est transmettre aux plus jeunes, des valeurs éducatives et citoyennes. A Vénissieux, nous sommes persuadés que c’est dans nos écoles, auprès de nos enfants, dès le plus jeune âge que la paix se construit. Un travail pédagogique, d’ouverture d’esprit, de connaissance de l’autre, de sa culture, de sa différence. Un développement de la citoyenneté, dans lequel le comité de Vénissieux du Mouvement de la Paix, tient toute sa place. Je voudrais, ici, saluer l’implication de sa présidente, Arlette Cavillon.

Construire la paix, c’est aussi apprendre aux jeunes génération, l’histoire, dans sa globalité et sa complexité, pour mieux appréhender le présent, et le monde qui les entoure.  » C’est le sens du CME, que nous avons créé il y a maintenant 8 ans. »

Notre objectif :

  • Renforcer le sentiment d’appartenance à la ville, en rendant les enfants acteurs de la cité.
  • Transmettre une mémoire collective, avec leur participation aux commémorations, à la journée de la laïcité.
  • Favoriser les liens intergénérationnels, pour faire de notre jeunesse, les citoyens de demain.

Victor Hugo disait que « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ». Alors luttons ensemble, pour plus de solidarité, plus d’humanité, pour le respect des peuples et de la planète, afin de transmettre à nos enfants, aux générations futures, un monde meilleur.

Je vous remercie.

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