Inauguration de la résidence Louisiane

… »Avec l’arrivée du tramway, la présence de nos équipements publics, les reconstructions, et l’amélioration du cadre de vie, le Plateau des Minguettes, commence une deuxième vie. « …

Arrêtons un peu le temps, pour mesurer le parcours effectué. Entre 2005 et 2007, 400 logements répartis, dans trois tours ont été détruits, avec l’impératif d’en reconstruire autant. Des réhabilitations sont lancées, le mail piétonnier, inauguré en 2013, va devenir l’artère, et le trait d’union de la ZAC Armstrong.

Avec l’arrivée du tramway, la présence de nos équipements publics, les reconstructions, et l’amélioration du cadre de vie, le Plateau des Minguettes, commence une deuxième vie. Les Vénissians déjà installés, lui restent fidèles, de nouvelles familles viennent y habiter.

Entre la ZAC Vénissy, et la ZAC Armstrong, les Minguettes poursuivent leur transformation, sous l’effet des politiques de rénovation urbaine, que nous avons portées avec l’Etat, la Métropole, et tous nos partenaires. Muer sans perdre son identité, le défi à relever était là.

Trop souvent, l’aménagement urbain des quartiers, pousse les familles les plus modestes, en 2ème ou 3ème couronne, et attire des populations plus aisées. Ici, dans la ZAC Arsmtrong, comme pour sa voisine Vénissy, nous avons su, j’en suis convaincue, éviter ce phénomène de gentrification, en mixant les différents dispositifs, et programmes : logement social, accession libre abordable, accession sociale.

Le tissu humain des Minguettes, est ainsi resté en place, tout comme le maillage associatif, culturel, social, que les contrats urbains de cohésion sociale de l’époque, et désormais, les différents dispositifs des quartiers de la politique de la Ville ont renforcé.

Aujourd’hui, nous inaugurons les 38 logements, en accession sociale du Louisiane, nom approprié quand on vient s’insérer dans la ZAC… Armstrong ! La résidence, qui fait partie du lot 2, marque une nouvelle étape de la zone d’aménagement concerté, dont les premières livraisons de logements, ont eu lieu en 2015 et 2016, et dont les derniers lots sont attendus, entre 2020 et 2022.

Je salue le travail du maître d’ouvrage, Rhône Saône Habitat, et de l’architecte, Atelier Paris et associés. La résidence a été pensée, de façon à proposer des logements bien orientés, avec des espaces de qualité.

La végétalisation, structure le cœur de l’îlot, les espaces verts, apportent une touche paysagère à l’ensemble. Les objectifs environnementaux HQE ont été intégrés, avec des consommations énergétiques faibles.

Je précise, que la résidence a été raccordée, au chauffage urbain, et que le dépôt des poubelles, se fait par système de silos enterrés, sur la voie publique.

D’autres lots suivront d’ici 2022, les lots 5 et 1 notamment, soit plus de 80 logements supplémentaires, en logements sociaux, en accession sociale, ou en accession libre abordable.

De nombreux espaces publics, ont été réalisés, comme l’esplanade Jean Cagne, le mail piéton, les requalifications des avenues du 8 mai, de la division Leclerc, des rues Pierre Dupont, Georges Charpak, Jorge Semprun. Les espaces extérieurs de LMH, ont été résidentialisés. Vénissy et Armstrong avancent conjointement, et la volonté politique qui nous a guidés, – logements abordables, présence des services publics, implantation des commerces, et du tertiaire, – rend attractif le plateau des Minguettes.

Mais demain n’attend pas, et nous appelle déjà. Avant l’été, nous allons en effet signer, avec l’ensemble de nos partenaires, le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain, 2017-2024. La concertation, pour la ZAC Marché / Monmousseau / Balmes, est officiellement ouverte, depuis la fin du mois de mars.

Le périmètre ciblé, va nous permettre de réussir l’accroche, et la jonction entre les pentes du plateau des Minguettes, et le centre-ville de Vénissieux. C’est un objectif majeur, et le désenclavement du quartier, après l’arrivée du Tramway, va connaître une nouvelle étape.

La démolition de la grande barre de Monmousseau, et de la Tour 36 de la Darnaise, après les opérations de relogement des locataires, bien évidemment, ainsi que la réhabilitation des résidences Edouard-Herriot (200 logements), et Couloud (220 logements), dessinent les lignes fortes, de la future rénovation urbaine. Elles s’ajoutent donc, à la poursuite des opérations Vénissy et Armstrong.

L’utilité des politiques de la ville, n’est plus à démontrer, à condition qu’elles ne se substituent pas au droit commun, et à la présence de l’Etat, dans les quartiers prioritaires. Elles viennent en complément, permettent un travail collégial, entre les différents partenaires, qui s’avère bénéfique pour les habitants.

Les rapports de l’ONZUS, et maintenant, de l’observatoire national de la politique de la ville, en ont pointé des limites, en termes de chômage, et d’éducation, où des discriminations persistent.

Mais d’autres questions se révèlent préoccupantes. Dans quelle mesure, l’austérité imposée par l’Etat, aux collectivités locales, et aux bailleurs sociaux, va-t-elle impacter les politiques de la ville ? Le gouvernement nourrit-il encore, une ambition politique, à la hauteur des enjeux des quartiers prioritaires ? Il y a une énergie, et des potentiels incontestables, dans les villes populaires.

Il faut les accompagner, les porter, et les tirer par le haut, c’est en tout cas, tout le sens de la politique de la ville, que nous impulsons à Vénissieux, urbaine et humaine, solidaire et à l’écoute des habitants.

Je vous remercie.

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