Conseil municipal : Égalité femmes/hommes

Notre Ville a fait de la dignité humaine la pierre angulaire de ses politiques de proximité. C’est le sens de nos engagements pour bâtir une société plus juste, sans discrimination ni relégation sociale.

Nous savons que le combat pour l’égalité femmes-hommes est un combat permanent, et de tous les instants. Ce que l’on croyait acquis peut très vite être remis en cause, et ce que l’on souhaiterait atteindre ressemble à un chemin semé d’embûches. Pour ne pas perdre l’un sans gagner l’autre, il faut sans cesse remettre l’ouvrage sur le métier, nous n’avons pas le choix.  Ce Nous inclusif, ce n’est pas le combat des femmes contre les hommes, mais le combat commun, des hommes et des femmes, pour une société plus juste et plus égalitaire.

Le plan d’actions pour l’égalité professionnelle, entre les femmes et les hommes de notre ville, évite un écueil qui me paraît important. Il ne faut pas segmenter la question de la place de la femme dans notre société, mais la considérer comme un ensemble, dans le monde professionnel, comme dans la sphère privée ou dans l’espace public. J’ajouterais même, dans la représentation ou l’imaginaire collectif de nos sociétés. L’un ne va pas sans l’autre donc, car les droits des femmes ne sont pas à géométrie variable, respectés ici, puis bafoués là. Nos axes de travail concernent bien évidemment, l’égalité entre les femmes et les hommes dans notre collectivité, en matière de recrutement, de rémunération et de déroulement de carrière, mais s’ouvrent aussi, à l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Trop souvent, entre le métier, les tâches quotidiennes et l’éducation des enfants, les femmes font trois journées en une, sans parler des inégalités salariales, des temps partiels subis, et des activités discontinues.

Enfin bien sûr, notre plan d’actions insiste sur la prévention et le traitement des discriminations, des actes de violence, de harcèlement moral ou sexuel, voire sexiste. Sur ce point, la parole se libère, c’est une bonne chose, mais la route semble encore très longue, quand on réalise que 146 femmes ont trouvé la mort dans notre pays en 2019 dans le cadre du foyer conjugal, sous les coups et la violence de leurs conjoints ou maris. Et il y a matière à s’inquiéter des effets de la crise sanitaire et des confinements. Je rappelle que le nombre d’appels reçus au 3919, par le service d’écoute des victimes de violences conjugales, a augmenté d’environ 400% en France pendant le 1er confinement entre mars et avril dernier.

A ce titre, pourquoi le gouvernement s’évertue-t-il à fragiliser le 3919, en transformant le soutien financier qu’il apporte, en un marché public ouvert à la concurrence. Le travail de Solidarité Femmes et son réseau, mené depuis 30 ans, au contact des femmes et des enfants victimes de violences, est remarquable, et ne souffre d’aucune contestation possible. C’est le combat de notre société, des pouvoirs publics, des associations, mais certainement pas celui du secteur marchand, soyons sérieux !

Dans cette lutte pour l’égalité des droits, le service public doit servir d’exemple et se montrer exemplaire. Nous possédons des outils égalitaires, notamment la grille indiciaire commune, qui nous le permettent, mais nous avons aussi les savoir-faire pour améliorer le déroulement de carrière, les recours aux formations, les promotions, etc.

Notre Ville a fait de la dignité humaine la pierre angulaire de ses politiques de proximité. C’est le sens de nos engagements pour bâtir une société plus juste, sans discrimination ni relégation sociale.

Je vous remercie.

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