Conseil municipal d’enfants

… »Etre solidaire, c’est se protéger les uns les autres. Le conseil municipal d’enfants est résolument tourné vers la solidarité. »…

Je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue pour cette séance plénière du conseil municipal d’enfants, qui s’inscrit dans le cadre de la semaine des droits de l’enfant. Nous célébrons cette année, le 30ème anniversaire de la Convention Internationale des droits de l’Enfant, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 20 novembre 1989, puis ratifiée par la France, le 26 janvier 1990. 6 années plus tard, en 1996, l’Assemblée Nationale et le Sénat, qui forment le parlement Français, ont adopté, à l’unanimité, une loi qui a fait du 20 novembre la journée des droits de l’enfant. C’est André Gerin, le précédent Maire de Vénissieux, qui était également député à l’Assemblée Nationale, qui a porté cette proposition de loi.

Il y a 30 ans, 195 États ont ratifié la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, un texte fondamental qui est, à ce jour, le traité le plus signé au monde. Ces 54 articles établissent les droits et les principes fondamentaux de chaque enfant.

  • Le droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité,
  • Le droit d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée,
  • Le droit d’aller à l’école,
  • Le droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation,
  • Le droit d’être protégé contre toutes les formes de discrimination,
  • Le droit de ne pas faire la guerre, ni la subir,
  • Le droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes,
  • Le droit de jouer et d’avoir des loisirs,
  • Le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation,
  • Le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé,

Autant de droits civils, économiques, politiques, sociaux, culturels, que nous avons le devoir de défendre et d’imposer, lorsqu’ils ne sont pas suffisamment respectés. On pense bien entendu à des régions du monde plus lointaines, où la guerre fait rage, on pense aussi aux populations qui subissent le dérèglement climatique, et nous savons que les enfants sont souvent les premières victimes. Nous savons aussi que la pauvreté, la violence, opèrent tout près de nous et qu’il faut garder les yeux grand ouvert, pour les combattre et protéger les enfants de ces fléaux.

Etre solidaire, c’est se protéger les uns les autres. Le conseil municipal d’enfants est résolument tourné vers la solidarité. Votre implication pour la fête du 6 décembre, en est un exemple. Lors de la cérémonie du 11 novembre, vous avez rappelé aux adultes la petite histoire de Nenette et Rintintin, les poupées inséparables, et reliées par un cordon, censées protéger des obus et des bombardements. Un beau symbole d’union et de protection.

A bien y réfléchir, toutes vos actions sont liées aux droits des enfants. La semaine du goût, c’est une action pour le droit d’avoir une alimentation équilibrée, et d’être protégé des maladies. Une simple action contre le gaspillage alimentaire et les déchets plastiques, c’est aussi le droit des jeunes générations à se projeter, dans un avenir plus respectueux de la planète.

Le 9 décembre aura lieu la journée de la laïcité. Vous avez choisi cette année, de travailler sur la question de l’égalité fille/garçon. Voilà un thème qui porte le droit d’être protégé, contre toutes les formes de discrimination.

Avec la distribution en septembre du numéro 14 du journal du CME, vous exercez votre droit à la liberté d’information, d’expression et de participation. Sans oublier votre implication avec la ligue des Droits de l’Homme : votre participation en 2018 au concours « Ecrit pour la Fraternité », les deux récompenses attribuées pour votre œuvre « Ensemble bâtissons l’Egalité ». Vous souhaitez renouveler votre participation autour du thème de la liberté. Je vous y encourage.

Pour finir, je souhaitais vous informer que mercredi dernier, à l’occasion de la date anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, nous avons reçu un représentant de l’UNICEF. Il m’a remis, en main propre, un dossier de candidature, pour que Vénissieux devienne, peut-être, en 2020, une « ville amie des enfants ».  Il s’agit d’un label décerné « aux collectivités qui se caractérisent par la qualité de leurs actions, et initiatives en direction des enfants et jeunes de 0 à 18 ans. Qui placent l’innovation sociale au cœur de leur politique Petite enfance, Enfance et Jeunesse, et mettent en œuvre les principes de la Convention internationale des droits de l’enfant» .Cette proposition est un honneur, et une marque de confiance sur le travail que nous effectuons. Et le conseil municipal d’enfants est au cœur de cette politique, qui défend la cause des enfants.

Je vous remercie.

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