Réunion de restitution PLU-H

La révision du PLU-H doit être achevée fin 2017. Elle fixera le cadre pour les futurs projets vénissians. Cette réunion de restitution vise à faire une synthèse des cinq rencontres, qui se sont tenues sur tous les territoires de la ville, entre le 1er décembre 2015 et le 7 janvier 2016. C’est un travail de dentelle qui s’est enclenché avec les Vénissians, pour accompagner le développement de notre ville, et assurer une densification raisonnée des différents quartiers, en tenant compte de leur singularité, leur identité et leur histoire.

Plus de 400 personnes ont participé à ces échanges, organisés dans le cadre des conseils de quartier, comme je m’y étais engagée en 2014. Ces outils de démocratie participative, que sont les conseils de quartiers, sont en effet les mieux à même, pour partager et échanger avec les habitants sur les dossiers de la ville, et co-construire le PLU-H en l’occurrence.

Lors de ces réunions, les habitants ont exposé leurs points de vue, interrogé les élus et techniciens, sur les projets à moyen ou long terme. Plus de 100 questions ont été formulées. Toutes ne relevaient cependant pas du PLU-H. Les thématiques abordées sont sensiblement les mêmes, d’un territoire à un autre : développement immobilier, cadre de vie et espaces verts, stationnement et déplacements, patrimoine bâti et/ou historique, équipement commercial, financement du développement (et en particulier des équipements publics). Une thématique supplémentaire, celle du renouvellement urbain, avec l’ANRU 2, a été abordée aux Minguettes. La question du stationnement a été très développée à Parilly / Jules Guesde.

Ces sujets qui préoccupent, interrogent les habitants, nous confortent dans notre volonté de prendre en compte tous les aspects du quotidien des habitants, pour accompagner le développement de la ville. Concernant le développement immobilier : Les habitants ont exprimé, à plusieurs reprises, le souhait de préserver l’identité de leur quartier (en particulier sur les secteurs d’habitat individuel). Si le chiffre de 8 000 logements prévus au SCOT (dont la moitié réalisée) peut en effrayer certains, les habitants présents ne semblent pas être majoritairement opposés au dynamisme immobilier. Ils souhaitent surtout pouvoir bénéficier d’espaces verts, de zones de respiration, de lieux de vie / rencontres. Les écoles, aux effectifs en hausse, sont néanmoins souvent pointées du doigt.

Quand on parle de développement, les intérêts sont souvent divergents. Je prendrai l’exemple de Parilly : nous avons des habitants qui souhaitent vendre leur propriété à des promoteurs. Nous avons des promoteurs qui veulent construire, parce que la demande de logements correspond à des besoins, et nous avons d’autres personnes qui ne veulent pas de constructions dans leur quartier. L’objectif de la municipalité est d’accompagner le développement de la ville de manière raisonnée, en ayant toujours en tête l’intérêt général. Il y a des zones qui sont appelées à se densifier, d’autres qui doivent être préservées pour favoriser le parcours résidentiels des Vénissians, et accueillir des populations nouvelles, qui souhaitent s’implanter sur la ville.

Au sujet du stationnement : Les habitants soulignent le manque de stationnement, à proximité immédiate de leur habitation. Ce dernier peut être dû à un afflux de véhicules des personnes travaillant à Vénissieux, ou utilisant les moyens de transport, comme c’est le cas à proximité des stations de métro et tramway. Nous avons plusieurs fois saisi le Sytral, afin que les capacités d’accueil du parc relai de la gare de Vénissieux, 3ème pôle multimodal de l’agglomération et celui de la station de Parilly, soient augmentées, pour alléger la pression sur les voieries de proximité. La proposition, que nous avions formulée, de création d’un nouveau centre d’échanges plus au sud, à proximité du Boulevard Urbain Sud, et la réalisation d’une ligne de transport forte, pour désengorger le secteur de la gare, trouverait toute sa pertinence. Tous les programmes de constructions de logements comportent une offre de stationnement, au moins égale au nombre d’appartements. Or, de nos jours, dans certains foyers, nous avons souvent 2 voire 3 véhicules. Nous ne pouvons indéfiniment augmenter les offres de stationnement. Sont également pointés du doigt, les stationnements privés existants, mais non utilisés par les habitants (box à usage de cave de stockage, box non acquis / loué lors de l’emménagement, stationnement en sous-sol non sécurisé,…).

Concernant les déplacements : on enregistre des demandes de desserte pour les transports en commun plus fréquentes, plus nombreuses, en particulier pour les quartiers pavillonnaires (mais aussi sur le Plateau). Je pense notamment aux quartiers Max Barel, Charréard, Monery et Pasteur. Nous sommes régulièrement sollicités par les habitants de ces secteurs, très mal desservis en transport en commun. Pour chaque réunion, la révision du Plan de Déplacements Urbains, en parallèle de la révision du PLU-H, a été mentionnée par les élus et les techniciens.

Au sujet des commerces : les habitants demandent davantage de commerces de proximité (boulangerie et tabac/ presse en tête). Ils s’interrogent également quant à la programmation commerciale du Puisoz. Le manque de professions médicales, en dehors de la ZFU, a également été souligné. Même si nous ne sommes pas donneur d’ordre en matière d’implantation de commerces, la ville travaille avec ses partenaires, dont le Grand Lyon, pour redynamiser et diversifier le commerce, qui connaît notamment dans tous les centre-villes, des difficultés.

Des habitants s’interrogent également concernant le financement de nouveaux équipements publics, en lien avec les nouvelles constructions et le renouvellement urbain. Au vu du contexte d’austérité, il nous faudra être innovant, afin de limiter l’impact financier pour les habitants. Comme nous le faisons pour le site du Puisoz, avec la mise en place d’un PUP (projet urbain partenarial), qui permet le financement, par l’aménageur, d’équipements publics rendus nécessaires, par des opérations d’aménagement (classes, équipement petite enfance …).

Nous allons revenir plus en détail sur toutes ces thématiques qui vont être abordées lors de cette soirée.

Avant de passer la parole aux vice-présidents de la Métropole, je tiens à saluer l’esprit de citoyenneté, qui anime ceux qui participent à ces temps d’échanges sur l’avenir de notre ville.

 

 

 

 

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