Notre ami Guy Fischer nous a quittés

J’ai coutume de dire que l’on n’est jamais ce que l’on est par hasard. Guy est un des « grâce à qui… » qui ont jalonné ma vie et qui ont jalonné la vie de notre ville, belle et rebelle. Guy nous manquera cruellement.

Son parcours est exceptionnel, authentique, fidèle aux idéaux qu’il défendait, à son histoire et ses racines dont il était si fier. Ses combats servaient obstinément l’intérêt général, en prise avec la réalité quotidienne, les difficultés qu’il touchait du doigt, saisissant avec justesse tous les enjeux locaux et nationaux essentiels au développement de l’humain.

L’école de la République a sans doute construit son engagement indéfectible pour la jeunesse et l’enfance. De l’instituteur à l’homme politique que nous connaissons, il a gardé cette volonté d’ouvrir le champ des possibles aux jeunes générations, portant une oreille attentive à leur détresse, leur désir d’avenir, notamment lorsque Vénissieux se retrouve dans le cyclone des évènements de l’été 1981. Il disait lui-même que cette période avait été la plus difficile de sa vie politique. Pourtant, avec les équipes qu’il a conduites en tant que premier adjoint, aux côtés de Marcel Houël, puis d’André Gerin, Guy a impulsé la transformation et le développement de Vénissieux.

Guy est à l’image de sa ville, jamais résigné, engagé pour une vie meilleure, défendant résolument une politique solidaire répondant aux besoins sociaux, une politique volontariste pour les populations et le monde du travail. Il a toujours été à mes côtés pour défendre les droits fondamentaux inscrits dans notre Constitution, qu’il s’agisse de logement, d’emploi, d’éducation, de santé,…En mars dernier, nous partagions cette formidable victoire pour tenir le cap à gauche à Vénissieux. Tout au long de la campagne, malgré la maladie, il s’est engagé, il a milité, il a porté mon comité de soutien, en homme de terrain infatigable, il a arpenté les rues de Vénissieux, les marchés, les réunions publiques,… Encore et toujours fidèle à ses valeurs, à ses engagements, à ses combats.

J’ai coutume de dire que l’on n’est jamais ce que l’on est par hasard. Guy est un des « grâce à qui… » qui ont jalonné ma vie et qui ont jalonné la vie de notre ville, belle et rebelle. Guy nous manquera cruellement.

Guy aimait profondément Vénissieux, ses habitants, cette population qui lui a tant apporté au cours de ses trente-sept années de mandats, qui a semé dans sa vie tant de perles de bonheur, selon ses propres mots.

Un livre d’or sera à la disposition de toutes celles et ceux qui souhaitent lui exprimer un dernier hommage, dès demain à l’Hôtel de ville.

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