Non à la criminalisation de l’action syndicale

Après sept années de lutte légitime et face à une direction aphone, les syndicalistes de la multinationale Goodyear n’ont eu d’autre choix que de raidir leur mobilisation pour empêcher la fermeture de leur usine. Ces actions se sont déroulées sans la moindre violence.

L’entreprise s’est finalement délocalisée en Russie. 1143 salariés se sont retrouvés sans emploi du jour au lendemain sans parler des familles plongées dans des difficultés financières insurmontables.

Or, huit militants syndicaux viennent de faire l’objet de sanctions pénales. Ils sont condamnés à 24 mois de prison dont 9 fermes. C’est la première fois, dans l’histoire syndicale, que des salariés sont condamnés à de la prison ferme pour des faits de lutte. C’est inacceptable.

Lors du dernier conflit d’Air France, quand le Premier ministre traite les employés de voyous, lorsqu’il ordonne des sanctions contre les salariés incriminés, le ton est donné ! La criminalisation de l’action syndicale est avalisée. Elle a pour but de museler les salariés et briser toute résistance.

C’est une situation totalement dégradante pour notre pays et dangereuse pour la démocratie dont l’action collective est pourtant un droit inhérent.

Je demande l’arrêt immédiat des poursuites contre les 8 de Goodyear.

Il est indispensable de renforcer le pouvoir des salariés, de leur permettre d’intervenir dans les processus de décision des entreprises pour défendre l’avenir, l’emploi et les savoir-faire.

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