Vidéo Protection

…C’est l’ensemble de ces dispositifs, chacun dans un champ d’action qui lui est propre, qui permet à Vénissieux d’avoir une politique de sécurité cohérente et efficace, entre les différents intervenants…

A une époque où notre pays traverse une période troublée, avec notamment une évolution de la délinquance ; une période où les forces de l’ordre sont mobilisées au quotidien, pour la sécurité de tous ; je refuse d’enfermer cette question dans des logiques de petite politique, et d’intérêts locaux. La délinquance, la criminalité, ne tiennent pas compte des frontières des villes, ou des orientations politiques de leurs maires, et toutes les municipalités, qu’elles soient de gauche ou de droite, doivent faire face à ce phénomène.

En effet, la sécurité publique est par nature, une mission régalienne de l’Etat, et c’est essentiel, pour garantir le même niveau de sécurité à tous les citoyens, quelle que soit la ville où ils résident. Les Maires interviennent en complémentarité des services de l’Etat, et je préfère une complémentarité efficace, plutôt que la volonté de créer une police municipale, qui essaie de faire le travail de la police nationale, sans en avoir le statut, les compétences, la formation ou les moyens

Je rappelle que, les pouvoirs de police du Maire et l’activité de la Police municipale, sont régis par un cadre légal, dont l’irrespect frapperait même de nullité, l’action publique des villes. Ainsi, contrairement à ce que je peux lire, sur certains blogs ou réseaux sociaux, la Police municipale ne peut assurer le maintien de l’ordre, ou mener d’enquêtes judiciaires, sur les stupéfiants notamment.

Cela n’empêche pas les policiers municipaux d’intervenir, et d’interpeller sur tout type de fait répréhensible, mais uniquement en flagrant délit : en 2016, la police municipale de Vénissieux a procédé, à près de 200 interpellations, pour des faits aussi variés que des délits routiers, des ports d’armes prohibés, ou des stupéfiants. Notre CSU a également permis, 79 interpellations, par la police nationale et la gendarmerie, en 2016.

Pour information, la semaine dernière, la police municipale a interpelé 3 individus, et saisi 2 kg de cannabis. Sur toute l’année 2016, tous services confondus (police municipale, nationale, etc…), 33 kilos de produits stupéfiants ont été saisis, 17 000€ d’avoir mal acquis, et le nombre de mis en cause, dans les procédures de stupéfiants, ont doublé par rapport à 2015.

Mais la Police municipale assure surtout, au quotidien, la sécurité des Vénissians, sur un champ d’activités qui est différent de celui de l’Etat : elle sécurise les entrées et sorties d’écoles, procède aux enlèvements de véhicules ventouses ou épaves (près de 1000 enlèvements par an), gère les procédures de détention des chiens catégorisés, etc…

C’est en ce sens, que j’ai souhaité réorganiser la DUPS, pour gagner en cohérence et en efficacité, mais toujours à moyens constants : en modernisant les outils à disposition des agents, leurs tâches administratives ont été allégées, pour leur permettre d’accroître leur présence sur le terrain. Cela a permis également de convertir certains postes administratifs, en postes d’ASVP ou de policiers municipaux, pour renforcer les effectifs, sans créer de postes supplémentaires.

Elle agit surtout, dans une cohérence d’action de tous les services et partenaires, qui rend justement la politique de sécurité locale, plus efficace. Par exemple, sur un contrôle de commerces, l’ensemble des acteurs agît dans une logique de complémentarité, pour une meilleure efficacité : la police municipale sécurise les abords, avec l’appui visuel du CSU.

Les inspecteurs d’hygiène de la Ville procèdent aux contrôles de salubrité, en coopération avec le référent des professions réglementées du commissariat, qui pointe quant à lui, les manquements aux Droits du travail. De même, la police municipale agit en cohérence avec la police nationale, le CSU et Keolis, sur les contrôles TCL aux stations de tramway.

C’est l’ensemble de ces dispositifs, chacun dans un champ d’action qui lui est propre, qui permet à Vénissieux d’avoir une politique de sécurité cohérente et efficace, entre les différents intervenants. Cette efficacité est reconnue par nos partenaires, comme l’ont indiqué le Préfet et le Procureur, lors du dernier CLSPD, mais également par les autres villes : ainsi le chef du CSU est devenu le référent du CNFPT de Lyon, et forme tous les opérateurs CSU de l’agglomération. Au-delà, son expertise est telle, qu’il est consulté sur la mise en place d’autres CSU, comme cela a été le cas, début 2017, pour la ville de Troyes qui a pour maire, François BAROIN. Ce n’est pas non plus anodin, si la ville de Meyzieu s’est dernièrement rapprochée de Vénissieux, pour tester un de nos dispositifs innovants de vidéo-protection.

Pour revenir à cette délibération, notre CSU dispose de 52 caméras sur la voie publique, et 34 pour la surveillance du bâti communal.

Je ne souhaite pas m’étendre davantage sur nos résultats, les professionnels, avec qui mes services travaillent, les constatent au quotidien. De plus, la discrétion est un élément clé, de la réussite de nos actions, et je me dois de les laisser travailler sereinement, plutôt que d’exploiter le moindre fait divers, ou de surfer sur un effet d’annonce. A mes yeux, la police municipale est un acteur essentiel de la sécurité, ce n’est pas un outil de communication.

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