On n’est jamais ce que l’on est par hasard.
Je remercie les « grâce à qui… » et les « à cause de… » qui ont jalonné ma vie.

Durant tout mon parcours, de l’enfance à la vie adulte, l’éducation que j’ai reçue, les valeurs que l’on m’a transmises, mais aussi les luttes que j’ai dû mener, ont forgé mes connaissances, façonné mes choix, gravé dans le marbre mes convictions, estampillé mon engagement au service de l’intérêt général. Libre, dans un monde des possibles, voici le vrai credo de mon engagement, surtout quand les temps deviennent très durs.

Résidence étudiante Le Puisoz-Grand Parilly


L'enfant de Vénissieux

Née le 19 janvier 1967, je suis une enfant de Vénissieux et cette ville m’a ouvert le champ des possibles.

GS Flora Tristan

J’ai vécu toute mon enfance à Vénissieux tout d’abord rue Joannès-Vallet, puis dans une maison sur le plateau des Minguettes, au sein d’une famille de cinq enfants. Mes parents travaillaient à la CRAM. J’ai fréquenté les bancs des écoles vénissianes Jules-Guesde, Georges-Lévy, Anatole-France et enfin le collège Elsa-Triolet.

Journée olympique 2021

J’ai grandi au sein de l’école de la République, une école laïque et gratuite, qui place le respect de la différence et la tolérance au cœur de son enseignement.


À l'école des Arts

Très jeune, Vénissieux m’a offert, par les politiques des équipes municipales qui se sont succédées, comme à de nombreux enfants, la possibilité de pratiquer des activités. L’occasion surtout de révéler ma passion pour le dessin, la peinture et la sculpture au sein des ateliers municipaux d’arts plastiques Henri-Matisse, au point d’en faire mon métier.

Soleil - Ivan Avoscan

Après un Bac d’Arts appliqués préparé au lycée Jean-Paul Sartre à Bron, j’ai intégré l’école des Beaux-arts de Saint-Étienne, filière « gravure sur métal », durant deux années. En 1987, de retour à Lyon, j’ai suivi la dernière année d’un cycle de 3 ans d’une école de décoration d’intérieur et de design.

Théâtre de Vénissieux

Diplôme en poche, j’ai exercé mon métier artistique au sein d’une petite structure créée en association avec des amis et en parallèle de l’activité principale de sous-traitance bancaire. J’ai pu développer ma créativité sereinement, assurée d’un salaire. J’ai dessiné les abribus de Genas en 1993, travaillé les perspectives pour les architectes, réalisé des maquettes pour les promoteurs…


L'entreprise à cœur

À la maison, pour mes parents, mes frères et sœurs, avoir la chance de faire des études était synonyme d’avoir un travail. Quand faute de pouvoir grandir, notre petite entreprise a été rachetée par un grand groupe de sous-traitance bancaire, j’ai décidé de rester salariée de l’entreprise.

Festival Essenti'Elles

J’ai alors travaillé la nuit, les dimanches et les jours fériés dans des conditions infernales, voire illégales, avec un rendement contractualisé, déconnectée de toute vie sociale.

Une expérience difficile où j’ai découvert ce que veut dire le mot « solidarité » dans un univers majoritairement composé de femmes, souvent issues de l’immigration.

Des conditions inhumaines, une exploitation éhontée, des injustices qui ont construit mes révoltes, mes combats, mon humanisme, mon féminisme aussi.


Au service du public

1997 marque un tournant dans ma vie professionnelle tant au regard des conditions de travail qu’en matière de relations humaines. Je démissionne pour rejoindre l’équipe de l’œuvre des restaurants d’enfants (ORE), devenue la régie de restauration scolaire et sociale de Vénissieux. En contact avec les familles et les directeurs d’écoles, des usagers et non plus des clients, j’ai découvert la notion de service public et côtoyé les difficultés auxquelles sont confrontées énormément de familles.

du musée communal de la Résistance et de la Déportation

Prélude de Sarah/Sarah – Serge Reggiani

Michèle Picard

Au service des enfants et au service de l’intérêt général, enjeu social, enjeu de santé publique, la restauration scolaire reste une priorité pour la majorité municipale.

Le 23 mars 2019, nous avons inauguré la nouvelle cuisine centrale, pour répondre à cette nécessité d’apporter au plus grand nombre une alimentation saine et équilibrée.


Engagée et convaincue

Toute petite, j’adorais suivre mon père, militant Cégétiste, dans les manifestations, en particulier à l’occasion du 1er mai. Dans ces défilés, j’ai compris ce qu’est le sentiment d’appartenir à une classe. 

Je crois toujours, plus que jamais, au développement de l’individu au sein d’un collectif. 

En novembre 1989, au moment même de la chute du mur de Berlin, j’ai adhéré au Parti communiste français. Le moment ou jamais d’affirmer mes profondes convictions, une décision à contre-courant du discours ambiant pour prouver et démontrer que le communisme devait exister pour défendre les valeurs de l’humanisme comme la solidarité et la fraternité. Pour moi, le Parti communiste français est avant tout le « parti des fusillés », la Résistance. Mais il a aussi cette volonté constante, de transformer en profondeur la société, d’accompagner les mouvements d’émancipation vers de nouveaux droits, et de nouveaux acquis sociaux. A l’image du Conseil national de la Résistance qui a su à la fois prévoir un plan d’actions immédiat pour organiser la Résistance, mais aussi imaginer un programme de mesures sociales et économiques, inscrites dans la durée, à appliquer dès la Libération dans l’intérêt général.

Je crois en la vitalité de nos idées, à leur universalité, et en la nécessité d’un parti communiste français, force de propositions, novateur, et fidèle à ses valeurs. L’idéal communiste reste d’une modernité évidente pour refuser la résignation et redonner des perspectives et la dignité aux personnes.


Militante politique

Encartée au sein d’une cellule de quartier composée de vétérans et d’anciens de RVI, je suis élue au comité de section PCF de Vénissieux. Distribution de tracts, réunions de cellule, porte-à-porte, campagnes électorales, luttes, réunions publiques, prises de parole, précèdent ou suivent mes nuits de travail. En 2000, je deviens secrétaire de la section du Parti communiste de Saint-Fons.

Un an avant l’échéance de 2002 pour les élections législatives, je suis face à un nouveau challenge, être la suppléante d’André Gerin. Une décision difficile craignant d’être la potiche d’un système, de n’avoir pas grand-chose à dire face à cette personnalité de dimension nationale qui s’exprimait sur énormément de sujets. Élue en 2002, puis en 2007, j’ai été députée suppléante de la 14ème circonscription du Rhône jusqu’en 2012.

À travers ce mandat, j’ai acquis une vision globale au-delà du territoire communal et pris la mesure des enjeux nationaux.


Sur le terrain des luttes

Sous la réserve qui m’est naturelle, il y a une femme pugnace, indépendante, une femme passionnée. Une femme en colère face aux injustices criantes, dans une société tournée vers l’individualisme, vers le chacun pour soi. 

Je crois à la force du mouvement social si l’on veut changer de politique et de société. Je lutte aux côtés du monde du travail, pour les droits des femmes, notamment au moment du débat sur la légalisation du travail de nuit pour les femmes en 2005. Je suis sensible à la question du handicap et soucieuse de tout ce qui concerne l’enfance.

Livre Michèle Picard

Tout ce qui valorise l’individu m’intéresse, en particulier tout ce qui peut permettre son épanouissement et conduire à son autonomie.

Aux portes des usines en grève, je partage le combat des travailleurs. Chez CIBA et CONNEX à Saint-Fons, chez COGEDEM et SER’VET à Vénissieux, plus récemment aux côtés des salariés de Saint Jean Industrie, DHL, Total, Air Liquide et bien sur VENINOV, Bosch ou plus récemment la SAD, GENERAL ELECTRIC à Villeurbanne, Avadel Research. 

La politique permet des rencontres formidables avec les autres. Cet engagement m’a permis d’être un porte-voix, au regard de ma propre expérience, mais aussi pour exprimer la révolte des autres.


Vénissieux, passionnément

Élue au sein de la majorité municipale à Vénissieux en mars 2008, j’ai été adjointe déléguée à la politique sociale, la lutte contre la grande pauvreté, le troisième âge et les droits des femmes.

Le 27 juin 2009, je suis devenue Maire de Vénissieux, pressentie par les communistes pour remplacer André Gerin. Seulement deux mois pour peser l’ampleur de la tâche qui m’attendait et le poids des responsabilités. Devenir maire, c’est porter sur son dos la maison « Vénissieux », une ville de plus de soixante-sept mille habitants, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. 

Depuis 2009, en tant que Maire de Vénissieux, je poursuis tout simplement ce parcours militant et mets aujourd’hui mon engagement et mes convictions au service des Vénissianes et des Vénissians. 

livre Venissieux

En mars 2014, les électeurs m’ont renouvelé leur confiance et ont placé en tête la liste « Rassembler les Vénissians, tenir le cap à gauche » que je conduisais. Le 23 janvier 2015, le Conseil d’état concluait à l’annulation des élections municipales de Vénissieux en considération des manœuvres du candidat d’extrême droite. Le 29 mars 2015, à l’occasion d’un nouveau scrutin, les Vénissians confortaient la légitimité de mon équipe. Avec une force et une énergie supplémentaires pour notre majorité, nous avons repris le travail entamé et poursuivi le développement de Vénissieux, fidèle à son histoire solidaire et combative, rebelle et audacieuse. 

En 2020, les élections municipales et métropolitaines se déroulent dans le contexte de l’épidémie de Covid-19. Si le premier tour est maintenu pour le 15 mars, le second tour sera finalement repoussé au 28 juin, face à l’urgence sanitaire que notre pays et le monde traversent. Notre liste des forces de gauche et écologistes rassemblées arrive en tête et je suis réélue maire, le 4 juillet 2020. 

Avec 150 engagements en exergue, notre contrat communal 2020-2026 est dense, ambitieux. Il poursuit ce qui a été entrepris, renforce certaines thématiques, en améliore d’autres. Recréer de l’espoir, retisser le lien social, renouer avec la notion d’intérêt général, voilà l’esprit et le sens que j’entends donner à notre action, au service de notre ville et des Vénissians. Ma détermination est sans faille, d’autant que j’ai pleinement conscience de l’urgence économique et sociale à laquelle nombre de nos concitoyens sont confrontés et que la crise sanitaire n’a fait qu’accentuer.

 

En juin 2020, les électeurs de la circonscription des Portes du Sud placent aussi en tête la liste que je conduisais, « Pour une Métropole des communes et des citoyens, les forces de gauche & écologistes rassemblées ». Le 2 juillet 2020, je deviens 4e vice-présidente de la Métropole de Lyon, déléguée à la Lutte contre les discriminations et à l’égalité femmes/ hommes. Je veux mettre toute mon énergie et mon expérience, au service d’une Métropole plus solidaire, plus sociale, plus humaine et environnementale.

Je crois en l’action politique lorsqu’elle entre en friction avec le réel, lorsqu’elle veut améliorer le quotidien des gens. C’est l’exigence que je me fixe au quotidien.

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