Les sportifs et bénévoles vénissians récompensés

… »Ecole de la citoyenneté, cœur battant de la vie des quartiers, outil de démocratisation et de lutte contre les discriminations »…

Une communauté de passion, qui renforce une communauté de valeurs, lesquelles, agrégées l’une à l’autre, finissent par bâtir une communauté de destins.

Le bénévolat est imprégné de ce mouvement-là. Il est celui qui donne et qui transmet, sans attendre autre chose que la réussite du licencié, la pérennité du club, du vivre ensemble, le bon déroulement d’une manifestation sportive, ou les résultats encourageants d’une compétition.

Mais les bénévoles peuvent aussi recevoir une gratitude supplémentaire : notre reconnaissance indéfectible et infaillible, celle de la Ville de Vénissieux, de notre équipe municipale, et de tous les habitants, des familles, parents, enfants, engagés dans la vie du sport vénissian.

Car que serait le sport pour tous, sans l’engagement des bénévoles dans tous les quartiers de notre ville, comme sur l’ensemble du territoire ? Qui pourrait croire à la réussite de la Foulée Vénissiane, par exemple, sans l’investissement des uns et des autres, dans le bon déroulement d’une manifestation de grande ampleur ?

Je pourrais multiplier les exemples de la sorte. Vous êtes les forces vives d’un sport pour tous qui, on peut l’affirmer, se porte bien à Vénissieux. Quand on emploie le terme générique de bénévole, on oublie d’en distinguer les différentes natures : il y a le bénévole administratif, le bénévole technique, et le bénévole événementiel, qui s’engage de façon ponctuelle, à l’organisation d’une manifestation. C’est à toute cette belle famille, à chaque membre qui la compose, que je veux adresser mes profonds remerciements.

Historiquement, le sport français s’est développé sur le volontariat et le modèle associatif, en respect des lois de 1901. Mais beaucoup de choses ont évolué depuis. Dans le monde sportif, le bénévolat reste bien vivant. Selon des chiffres publiés par l’Insep, un Français sur dix se déclare bénévole sportif, et pour 60% d’entre eux, l’engagement dépasse une heure par semaine. On estime le nombre de personnes bénévoles, dans les associations sportives, à 3 millions de personnes en France.

C’est un vivier extraordinaire, une richesse incroyable, car sous le terme de bénévolat, circule en chacun de vous, la nécessité de s’engager, de faire société ensemble, et s’y inscrit une logique de solidarité et de réciprocité. Ces fondations n’ont pas changé, mais l’environnement qui vous entoure, s’est lui, transformé.

Aujourd’hui, le mouvement sportif est confronté, dès le plus jeune âge, à une demande de compétence, mais plus encore de performance. On peut s’en féliciter, ou regretter une approche très libérale et individualiste, du sport pour tous, mais en tout état de cause, cela place le bénévolat face à l’acquisition de nouvelles compétences, à une nouvelle approche, de l’animation de la vie d’un club. Dans la gestion, l’association sportive s’apparente peu à peu, à une petite entreprise. Des compétences d’administration, de formation, sont désormais nécessaires.

Mais il me paraît essentiel, que la professionnalisation n’écarte pas la structure de son projet  associatif. C’est pour toutes ces raisons d’engagement, d’investissement sans compter, dans le seul objectif de servir l’intérêt collectif, que je voulais rendre un hommage appuyé, à l’ensemble des bénévoles. Difficile d’en estimer précisément le nombre, mais avancer le chiffre de 1 000 à 1 500 personnes à Vénissieux, doit être assez proche de la réalité.

La transition est toute trouvée, avec l’OMS bien sûr, véritable outil et laboratoire de la politique sportive locale. L’Office Municipal du Sport est là, pour accompagner les clubs dans leur quotidien et évolution, pour ouvrir de nouvelles pistes de réflexion, pour relayer et renforcer sur le terrain, la démocratisation des pratiques sportives, que notre Ville met en place, notamment auprès des filles et des femmes.

Le sport pour tous est là pour réunir, pour rapprocher, et je me félicite, dans ce combat de l’accès au plus grand nombre, de la convention passée avec le Centre de Recherche et d’Education par le Sport et la Santé (CRESS), afin de soutenir les clubs, dans leur approche du « sport et du handicap ».

Ecole de la citoyenneté, cœur battant de la vie des quartiers, outil de démocratisation et de lutte contre les discriminations, aussi bien territoriales que sociales : notre ville est fière de soutenir toutes les dimensions du sport amateur, sans oublier l’enjeu sanitaire, et le soutien prépondérant à l’OMS, dans le fonctionnement du Centre Médico-sportif.

Au-delà de la variété et de la richesse de notre parc, un chiffre scelle notre engagement infaillible : 800 000€, c’est l’enveloppe de subventions attribuées aux clubs et à l’OMS, pour 2017, malgré les contraintes budgétaires, que l’Etat impose aux collectivités territoriales.

Et puis bien sûr, il y a vous, les 119 sportifs récompensés, vous qui vous entraînez dur, pour vous améliorer, pour tendre au geste juste.

Il y a des victoires, il y a des défaites, mais il y a plus encore, il y a votre volonté de vous dépasser et de vous épanouir, à travers le langage du corps, et l’âpreté de l’effort. Vous êtes les ambassadeurs de notre ville, vous la valorisez, la représentez, et vous portez  les couleurs du sport de haut niveau et du sport pour tous, de ces deux dimensions indissociables, que nous défendons ici, à Vénissieux.

Quelque 11 000 licenciés, 3 athlètes présents aux JO de Rio, le sport vénissian montre une dynamique, dans toutes ses composantes. Bénévoles, athlètes, clubs, entraîneurs, éducateurs, directeurs, enfants, parents, arbitres, j’en reviens à cette idée de famille, de grande famille du sport, en forme d’école de la vie, transmise de génération en génération.

Cette soirée de remise de récompenses vous est dédiée, vous est due. Nous serons à vos côtés, vous le savez, et nous avons aussi besoin de vous sentir à nos côtés, pour lutter contre ces politiques d’austérité, qui menacent le sport, la culture, le vivre ensemble, tous ces liens de proximité, qui font que nous appartenons à la même ville. Je ne me résoudrai jamais, à ce qu’en France, une piscine municipale ferme ses portes, faute de moyens financiers, et prive les enfants d’un bel été.

Je ne me résoudrai jamais, à ce qu’un gymnase ne soit plus entretenu, à ce qu’un équipement structurant ne voie pas le jour, par la faute de politiques nationales injustes. Ici à Vénissieux, nous luttons contre la destruction de ce lien social. Le sport pour tous relève, à mes yeux, de l’intérêt général, il est notre bien commun, ouvert à tous. C’est pour cela que nous l’aimons, et c’est pour cette raison que notre ville y tient, plus que jamais.

Je vous remercie.

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