La trêve hivernale des expulsions locatives : un répit de courte durée pour des milliers de familles

Au 1er novembre, des milliers de familles, sous le coup d’une expulsion vont connaître un répit… jusqu’à la fin de la trêve hivernale. Un répit de courte durée puisqu’elles auront toujours cette épée de Damoclès sur la tête : les procédures se poursuivent et les expulsions reprendront dès avril.

Les expulsions locatives n’ont jamais été aussi élevées, passant de 6 337 en 2001 à 15 547 en 2017. L’État n’assume pas ses missions pour garantir le droit au logement pour tous. Tout comme avec le plan grand froid, sous dimensionné,  dénoncé par le Samu social qui constate une demande accrue de familles avec enfants vivant dans la rue.

Les associations qui gèrent les centres d’hébergement s’inquiètent de l’absence de  crédit pour pérenniser des places dans la loi de finances 2019. Quant aux Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS), ils ont vu leurs crédits baissés de 33 millions en 2 ans.

Dans ces conditions, comment peut-on continuer d’expulser des familles et les mettre à la rue, sans perspective de logement ?

Le combat pour une vie digne pour tous continue. Il n’y a pas de trêve.

Mercredi 31 octobre 2018

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