Insertion professionnelle : ouverture de 5 places en crèche

« La ville de Vénissieux s’associe bien évidemment, à la volonté du délégué du gouvernement de mettre en place, des projets visant à favoriser l’insertion sociale et professionnelle. Dans la limite de cinq places, l’équipement Capucine a été identifié comme le plus approprié, pour mener à bien cette action. »

La ville de Vénissieux s’associe bien évidemment, à la volonté du délégué du gouvernement de mettre en place, des projets visant à favoriser l’insertion sociale et professionnelle. Dans la limite de cinq places, l’équipement Capucine a été identifié comme le plus approprié, pour mener à bien cette action.

A l’origine, le délégué souhaitait la création d’une crèche à vocation d’insertion, mais le financement CAF, pour ouvrir des berceaux supplémentaires, est déjà assez compliqué comme cela pour imaginer obtenir plus. Par ailleurs, je ne pense pas qu’une crèche à vocation sociale uniquement, soit la panacée. Elle poserait un vrai problème de mixité, de déterminisme social et de discrimination. Si l’on commence à regrouper les enfants dont les parents sont chômeurs d’un côté, et ceux dont les parents sont actifs de l’autre, on ne s’en sortira pas, et on atomisera encore un peu plus une collectivité et une société, en manque de justice sociale et de solidarité. Ce n’est pas en triant et en séparant que l’on renforcera le vivre ensemble.

Ma deuxième remarque porte sur le travail que nous menions, à l’égard des familles en difficulté ou monoparentales, et qui était à l’œuvre, bien avant la décision du délégué. Il s’opérait de façon diffuse, à travers l’ensemble de nos équipements petite enfance.

Le fait d’acter cinq places à vocation sociale et professionnelle, dans la crèche Capucine, ne remet pas en cause la poursuite des dispositifs déjà à l’œuvre, dans l’ensemble de nos établissements. Nous continuerons donc de porter notre attention sur les familles en difficulté, ou en phase d’insertion, quel que soit le quartier, et quel que soit l’équipement.

Pourquoi agissons-nous de la sorte ? Parce que les problèmes de garde font partie des différents obstacles, à l’image des moyens de transport, qui empêchent ou freinent, le retour à l’emploi ou à la formation. Je pense notamment aux familles monoparentales, dans la plus grande majorité de jeunes mères de famille isolées, dans l’incapacité de mener de front, l’éducation des enfants, vie professionnelle (souvent des temps partiels malheureusement), et vie privée.

Dans toutes les grandes agglomérations et toutes les grandes villes, le manque de places en crèche est criant, et pose de réelles difficultés aux familles. De nouveaux réflexes, je le crois, sont à acquérir, notamment auprès de notre réseau d’assistantes maternelles, formées, compétentes, que les parents, par méconnaissance ou par crainte parfois, hésitent à solliciter. La garde d’enfants, ce n’est pas un seul dispositif mais plusieurs, qui contribuent, chacun à leur façon, à l’éveil de l’enfant et à l’amélioration du quotidien des parents.

En conclusion, la ville de Vénissieux adhère à cette décision du délégué du gouvernement, à condition, comme c’est le cas ici, que le principe de mixité reste intangible.

Je vous remercie.

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