Inauguration de La CoCotte

… »Ensemble, nous préparons l’avenir des prochaines générations, et de nos nouveaux territoires, dont le développement et l’essor, doivent être partagés par tous les habitants. »…

La CoCotte est un symbole, l’illustration qu’un quartier bouge, l’illustration que le goût d’entreprendre, et les jeunes entreprises, sont présents et se développent sur notre territoire. Il y a l’envie de se battre, de créer, et la nécessité d’être accompagné, d’être conseillé.

Ouverte depuis quelques mois, la CoCotte, gérée par Positive Planet France, est un espace de coworking, au service des entrepreneurs et acteurs économiques, qui propose trois types de services : la location d’espaces de travail partagés, bureaux et salles de réunions ; la création d’une communauté d’entrepreneurs ; des services d’accompagnement et de financement de la création d’entreprises. Trois domaines essentiels, pour pérenniser l’activité des petites entreprises, victimes elles aussi de la crise, ce que l’on ne souligne pas assez, et ancrer l’activité économique, sur le plateau des Minguettes.

Je voudrais revenir sur la genèse du projet, qui associe dans une même volonté d’aboutir, de nombreux acteurs publics et privés. Tout commence par l’appel à projet « Centre d’Affaires de Quartier » de la Caisse des Dépôts et Consignations, auquel a répondu la SERL, en charge de la zone d’aménagement concertée Vénissy. Cette dernière a décroché 22 000€, pour mettre en œuvre le projet.

La SERL et la Ville de Vénissieux, ont présenté dès 2014, le projet CoCotte à Planet Adam, aujourd’hui Positive Planet, et l’ADIE, l’association pour le droit à l’initiative économique, qui se montrées intéressées et qui, depuis, s’y sont installées. Notre ville a, par ailleurs, souhaité que le projet soit inscrit dans le plan de revitalisation économique de Renault Trucks, qui a joué le jeu, et accordé 104 000€ sur trois ans, à Positive Planet France, pour le lancement de l’espace.

Enfin, la Métropole de Lyon a accepté de prendre, sur l’enveloppe de la ZAC Vénissy, les 28 000€ de travaux nécessaires de la CoCotte.

Bref, de la Sempat, propriétaire des murs des locaux commerciaux de l’îlot A, à l’Etat, de la Métropole aux partenaires privés, de la ville au GPV, CoCotte, de plain-pied avec les habitants et le quartier, symbolise la détermination et l’énergie de chaque acteur, de faire bouger les lignes et de mettre en valeur, les potentialités des quartiers populaires. Je remarque que la dynamique de la ZAC Vénissy se manifeste également, dans l’arrivée avérée ou imminente, de nouveaux commerces.

La CoCotte ne tient pas de l’effet de mode, mais constitue un outil indispensable et très utile, aux jeunes entreprises. Quand on lit les rapports sur les difficultés qu’éprouvent les jeunes entrepreneurs, et auto-entrepreneurs, des thèmes récurrents apparaissent. Ils y expriment leur solitude, au moment de la création de la structure, les problèmes de trésorerie, la concurrence très aigue, dans tel ou tel secteur, l’absence de stratégie marketing, l’inadéquation entre l’activité qui répond à des besoins, mais qui ne trouve pas de prolongement dans un marché donné.

L’âge moyen d’un créateur d’entreprise, est de 37 ans, quatre créations d’entreprises individuelles sur dix, sont dues aux femmes. Se lancer est un pari, s’inscrire dans la durée est un défi. Beaucoup de jeunes entreprises, environ 30%, ne franchissent pas le fameux cap des trois ans. En moyenne, par an, on recense en France 61 000 faillites, dont 53 000 micro entreprises, plus fragiles, donc plus exposées, et plus sensibles aussi, aux effets de la crise financière. La notion d’accompagnement est donc vitale, et compter sur son territoire un espace de coworking comme la CoCotte, est un atout supplémentaire pour Vénissieux.

Je rappelle que notre Ville a pris en compte cette réalité économique, puisqu’elle subventionne les structures d’accompagnement à la création d’entreprises, comme l’ADIE, Positive Planet et Escale Création. Avec le statut d’auto-entrepreneur, faute de trouver un emploi, beaucoup de créations ont vu le jour, par défaut ou nécessité, comme autant de plans B, pour accéder à un statut social.

Il y a une réelle fragilité, dont doivent se préoccuper les pouvoirs publics et partenaires économiques. Je constate par ailleurs, que le taux de réussite des entreprises, suivies par Positive Planet ou d’autres réseaux, frôle les 70%, et qu’il y a là matière à développer de tels dispositifs.

498 nouvelles sociétés sont nées en 2015, à Vénissieux. Elles prennent place dans une ville, qui compte près de 3 300 entreprises (grands groupes industriels, PME-PMI, micro-entreprises), pour un total d’environ 28 000 emplois. Malgré ce formidable vivier, à l’image de toutes les villes populaires, le chômage y est très présent, plus de 8 000 demandeurs d’emploi à Vénissieux. Notre rôle n’est pas de nous substituer à l’Etat et à la loi, mais de rapprocher les entreprises des territoires, des habitants, et des jeunes générations.

Journée des métiers, charte de coopération, que la ville a initiée, avec à ce jour, 82 entreprises ayant donné leur accord, et l’objectif des cent, qui sera atteint à l’occasion du Grand Rendez-Vous de la Ville, début octobre, 15 000 heures d’insertion générées par les clauses passées par la ville, en 2015, bref, Vénissieux agit, se bat, dans le cadre de ses compétences, et fait preuve de volontarisme.

Les grands et futurs programmes d’aménagement urbain, comme le Puisoz par exemple, qui tirent par le haut notre ville et nos quartiers, offriront des opportunités d’emplois et de formations, aux Vénissians.

A l’image de la CoCotte, je sais que tous nos partenaires sont mobilisés sur le terrain. Ensemble, nous préparons l’avenir des prochaines générations, et de nos nouveaux territoires, dont le développement et l’essor, doivent être partagés par tous les habitants. Je souhaite donc longue vie à la CoCotte, et je vous remercie.

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