Simone Veil vient de nous quitter. Il est des destinées qui laissent des traces indélébiles dans l’histoire de notre pays. Ses engagements ont réveillé les consciences et ses batailles ont bouleversé le cours de milliers vies.
« Je suis ainsi faite : les missions qu’on me confie ne prennent sens à mes yeux qu’autant que je peux faire bouger les lignes » disait Simone Veil dans le livre Une vie.
Avec courage et détermination, Simone Veil, alors ministre de la santé, a porté la loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse. Malgré les attaques et les bassesses, dans une France conservatrice, elle a défendu le droit fondamental de chaque femme de disposer librement de son corps. Une avancée majeure pour les droits des femmes, toujours remise en cause 40 ans plus tard.
Plus jamais ça ! Rescapée des camps de la mort, Simone Veil, présidente d’honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, s’est engagée résolument contre l’oubli. L’implication de toute une vie pour transmettre aux jeunes générations le flambeau de la mémoire et témoigner, sans relâche, sur cette page effroyable de son histoire, de notre histoire.
A Vénissieux, nous avons fait le choix, le 31 janvier dernier, d’associer le nom de Simone Veil à un quartier en devenir. Une voie empreinte des luttes humanistes et féministes qu’elle a menées, un hommage au parcours d’une femme politique d’exception, membre de l’Académie française.
Immortels. Son parcours, ses combats pour la dignité humaine et le respect du droit des femmes le sont incontestablement.
