Défendre les communes, les services publics, et répondre aux besoins des habitants.

13 milliards d’économies, 70 000 suppressions de postes, exonération de 80 % des contribuables de la taxe d’habitation, réformes scolaires … les annonces en rafale d’Emmanuel Macron impacteront directement ou indirectement les communes, sans concertation préalable sérieuse avec les représentants du bloc communal, et sèment le trouble et la colère chez bon nombre de maires de France.

Après le quinquennat Hollande et ses baisses drastiques des dotations de l’Etat infligeant aux collectivités territoriales des budgets de rigueur, les communes et leurs services publics sont, une fois encore, sacrifiés sur l’autel de l’austérité, au détriment des populations.

Les commune devront donc se serrer la ceinture à hauteur de 13 milliards d’euros, une saignée au-delà des 10 milliards d’euros annoncés pendant la campagne des présidentielles, quand, dans le même temps, l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) sera réformé au bénéfice des plus riches.

Ajoutons à cela 70 000 suppressions de postes dans la fonction publique territoriale, ce sont nos politiques sociales, éducatives, culturelles, sportives et de tranquillité publique que l’on tue, c’est le quotidien des Français que l’on dégrade, c’est la solidarité, la proximité et le vivre ensemble que l’on abandonne, c’est tout le travail de lutte contre les inégalités que l’on sabote.

Emmanuel Macron tente de nous faire croire à de bonnes intentions sur sa méthode. Les élus locaux ne seraient plus contraints mais associés au sein d’un pacte. Le jeu de dupes est tellement flagrant que ces effets d’annonces sont proches de l’impudence.

Les élus locaux devront être bons élèves et réduire d’eux-mêmes la voilure au risque d’être « corrigés » l’année suivante !

Quant à l’exonération de 80 % des contribuables de la taxe d’habitation, mesure anticonstitutionnelle puisqu’elle remet en cause le principe de libre administration des communes, elle ne servira qu’à fragiliser encore plus nos finances, faute d’être une réelle avancée pour le pouvoir d’achat des ménages qui, d’une manière ou d’une autre, devront payer la note. Par contre, rien n’est prévu pour réformer l’impôt le plus injuste que représente la TVA.

Sur la question des nouveaux rythmes scolaires, imposés au forceps par Hollande il y a tout juste 3 ans, leur remise en cause, aujourd’hui, pose, à nouveau, des problèmes de financement, d’organisation et, en plus, des problèmes de cohérence territoriale et éducative. Ce côté une maille à l’endroit une maille à l’envers, devient véritablement insupportable.

Bien que louable, le passage des classes de CP à 12 élèves dans les écoles REP+, pose également des problèmes d’organisation et de financement et place les villes dans l’urgence.

Notre nouveau Président n’a jamais exercé de mandat d’élu local, tout comme bon nombre de députés de sa majorité d’ailleurs. Tous ces marcheurs énarques ne peuvent ignorer la population et faire fi de l’expérience des communes. Il est nécessaire qu’un véritable dialogue soit établi entre l’Etat et les élus locaux, que les Maires soient impliqués en amont des réformes qui impacteront leurs collectivités et la qualité de vie des habitants.

Il est urgent que le Président de la République cesse de manœuvrer contre les communes, premier échelon démocratique, contre les services publics qui répondent aux besoins de tous les habitants.

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