Convention d’objectifs avec le CRESS

Le sport ne peut pas être discriminatoire, ce serait contraire à sa nature, à sa fonction de lien social, à sa capacité à transcender les différences, et à fonder une appartenance collective. Il agit comme un levier d’intégration, et non d’exclusion, comme un levier d’éducation et de transmission.

Je ne m’avance pas trop, en affirmant que le CRESS (Centre de recherche et d’éducation par le sport et la santé), partage cette philosophie d’une pratique sportive accessible à tous, présente dans tous les quartiers de notre ville. Nous voulons un sport qui fédère, sans exclusive aucune, donc un sport ouvert aux femmes, pour lequel nous avons initié et lancé, de nombreuses actions, et un sport ouvert également, aux personnes handicapées.

Au sujet du sport au féminin, nos efforts payent, nous constatons en effet, ces dernières années, une nette progression des licenciées femmes, dans les clubs vénissians. Je ferme la parenthèse.

Au niveau de l’accessibilité, comme pour tout les nouveaux bâtiments ou les bâtiments réhabilités, la Ville prend déjà en compte la question du handicap, dans ses aménagements, afin de renforcer l’accessibilité des personnes à mobilité réduite.

En 2016, nous avions sollicité le CRESS, afin de dresser un état des lieux général, et un rescensement des difficultés rencontrées, pour l’accueil et la pratique sportive des personnes en situation de handicap, notamment des enfants.

La commission politique sportive et éducative de l’Office Municipal du Sport, a travaillé dernièrement en étroite collaboration, avec le CRESS et la direction Sport et jeunesse, sur le thème Sport et handicap, que ce soit le sport adapté, ou le handisport.

Logique et attendue, la convention d’objectif d’un an, que nous passons avec le CRESS, marque une étape supplémentaire, dans l’intégration et la promotion locale du sport et handicap, à Vénissieux, avec l’objectif affiché, d’ouvrir la pratique sportive aux jeunes et enfants, en situation de handicap. En synergie avec le projet éducatif de territoire, et le projet sportif vénissian, le CRESS poursuivra les actions que nous avons lancées à l’égard des clubs, dans la formation à l’accueil des personnes handicapées. Outre un état des lieux actualisé des difficultés rencontrées à Vénissieux, le CRESS apportera son expertise et ses préconisations, au sein d’un observatoire local, pour favoriser l’intégration dans nos clubs, des personnes et enfants en situation de handicap. Sa mission sera transversale, au contact de nos dispositifs ville (centres sportifs du mercredi, vacances, périscolaires), et de nos manifestations locales (Fête du Sport et de la Jeunesse, Foulée Vénissiane…).

Cette convention, qui va imprimer un nouveau tempo, et illustre notre volonté commune de faire bouger les choses sur le terrain, s’inscrit dans un cadre plus vaste, une dynamique entretenue par l’AD’AP (agenda d’accessibilité programmé), pour une période de 9 ans. Près de 1 400 actions seront nécessaires, pour mettre en accessibilité, l’ensemble du patrimoine de notre ville. Cela concerne l’accessibilité des abords bien sûr, mais aussi à l’intérieur des bâtiments, où, dans certains cas, il nous faudra repenser l’accès à l’ensemble des services, à un seul et même niveau, comme dans certains groupes scolaires, par exemple.

Nous allons privilégier également le handicap sensoriel, qui concerne une part importante de la population, avec de meilleures signalétiques, des accompagnements auditifs.

Le coût de l’opération est estimé à 7,5 millions d’euros, valeur fin 2025, qui pourra être ramené à 700 000 euros par an, pour la période 2017 à 2025.

Je rappelle aussi, que nous avons facilité l’installation d’un Centre d’Action Médico-Sociale Précoce dans notre commune, une infrastructure associative, qui accueille 45 enfants de 0 à 6 ans, présentant tous types de handicap.

De la pratique du sport à la vie de tous les jours, la ville de Vénissieux se bat et se mobilise, pour refuser toute forme de discrimination, quelle qu’elle soit.

Je vous remercie.

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