Constitution de partie civile – Clip de rap non autorisé

La Ville de Vénissieux se constitue partie civile, après les violences urbaines, qui ont suivi le tournage d’un clip de rap non autorisé, dans le quartier de la Darnaise, le 1er février 2017.

J’en rappelle brièvement les faits. Après avoir appelé à une forte participation des jeunes, par le biais des réseaux sociaux, le tournage du clip du rappeur Elams, a été à l’origine d’un épisode de violences urbaines : jets de pierres en direction des forces l’ordre, mobiliers métropolitains et du Sytral vandalisés, nombreuses voies de fait, le calme n’a pu être rétabli, qu’au prix d’une lourde opération de maintien de l’ordre. Une information judiciaire est ouverte, pour « provocation directe à un attroupement armé suivie d’effet », « outrage » et « organisation d’une manifestation non autorisée », à l’encontre du rappeur Elams.

D’autres villes en France ont été confrontées à ce genre de situation, et il y a un peu plus d’un mois, le rappeur Fianso a, quant à lui, bloqué la circulation sur l’autoroute A3, pour le tournage d’un clip non autorisé.

La ville de Vénissieux n’entend donc pas en rester là. Le fait de nous constituer partie civile, nous permet d’avoir accès au dossier du procureur, une étape cruciale, dans le cadre de la procédure judiciaire. Nous laisserons, bien évidemment, la justice travailler sereinement, et c’est à partir du moment où le procureur aura rendu sa décision, que nous pourrons attaquer, pour préjudice matériel et moral.

Je ne suis pas pour la censure, comme chacun sait, mais le clip qui a été mis en ligne par ses auteurs, comporte des appels à la violence et au désordre public, explicites et inacceptables. Jeunes maniant des armes, mimant des actes d’égorgement, rodéos, c’est bien l’image de la ville qui a été atteinte et dévalorisée, raison pour laquelle, il est dans l’intérêt de Vénissieux, de se porter partie civile dans cette affaire.

Nous attendons pour l’heure, les suites que donnera le procureur à ce tournage non autorisé, et à l’image dégradée de notre ville, que sa diffusion a véhiculée.

Je vous remercie.

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