Budget 2017, des choix revendiqués et assumés

… nos services publics comme ciment de notre ville, l’investissement comme gage de notre avenir, et l’intérêt général comme fondation de notre commune, première marche du pacte républicain qui est le nôtre.

Faire le choix des services publics, c’est faire le choix d’une ville humaine, d’une ville de proximité, d’accompagnement des enfants, des aînés, des familles, des plus fragiles. C’est le choix de la culture, de l’éducation, de l’accès à la santé, du vivre-ensemble, de la sécurité aussi.

Ce choix, celui de notre majorité, celui que je revendique et assume, ne plaît pas à l’opposition. Il n’est peut-être pas assez dans l’air du temps, celui qui consiste à faire croire aux Français, que leurs difficultés économiques sont dues aux services publics. Cet air du temps, qui préfère mettre à mal les hôpitaux publics, la police nationale, l’éducation, tandis qu’il exonère de toute responsabilité le CAC 40, la finance, et l’indécence des dividendes.

Au moins, entre la majorité et l’opposition, les lignes sont claires, et les choix de société opposés.

Non, contrairement à ce que j’ai entendu, les agents de Vénissieux ne sont pas mieux lotis qu’ailleurs. Non, ils ne sont pas sur le terrain pour acheter la paix sociale, mais pour répondre à l’urgence sociale des habitants. Non, nous ne les considérons pas, comme une variable d’ajustement de notre budget. Là encore, c’est trop facile de profiter de l’austérité, pour supprimer des services dus à la population, comme de nombreuses villes de droite se sont empressées de le faire, en tapant sur la culture, en supprimant des postes d’ATSEM, etc. C’est trop facile d’externaliser à tout bout de champ, et de perdre la maîtrise publique de compétences essentielles, pour la population. Ces choix que l’opposition défend, c’est ni plus ni moins, une façon de déposséder les habitants du développement de leur propre ville, après les avoir éloignés des centres de décision, avec la création, au forceps et sans concertation démocratique, de la Métropole. Nous n’en voulons pas, ni aujourd’hui ni demain.

Prétendre par ailleurs, que Vénissieux fait fi des recommandations de la Chambre Régionale des Comptes, est mensonger. Je rappellerai que nous n’avons pas attendu l’opposition, pour veiller à maîtriser nos dépenses de fonctionnement, depuis de nombreuses années. Que l’objectif de réduction de 20 équivalents temps plein, en moyenne et par an, est inscrit dans ce budget, mais que cet objectif est conditionné par deux impératifs : ne pas mettre en œuvre des services a minima pour la population, encore moins les rayer de la carte, et ne pas détériorer les conditions de travail des agents.

Cet équilibre que nous recherchons se traduit aussi, par notre sens des priorités : création de 15 ETP pour le groupe scolaire Flora-Tristan, ambition de moyens financiers et humains, pour la réforme des rythmes scolaires, qui, je le rappelle, nous a été imposée par l’Etat, mais dont nous avons tenu à ce qu’elle soit utile et de qualité, pour les enfants.

Voilà l’esprit de notre budget, passons désormais aux marqueurs qui nous permettent de présenter aux Vénissians, des finances saines et équilibrées. Notre épargne brute, durement affectée par la baisse aveugle des dotations de l’Etat, a retrouvé malgré tout, son niveau de 2012.

Le délai de désendettement est de 5,9 ans pour Vénissieux, alors que le seuil critique, pour les finances des collectivités locales se situe aux alentours de 13 ans !

Le recours à l’emprunt est donc raisonné, maîtrisé. Ces bases solides nous permettent de dégager une enveloppe, de presque 19 millions d’euros d’investissement, malgré la chute de la dotation globale de fonctionnement de l’Etat, dont le montant a été divisé par deux en 5 ans ! Du jamais vu !

D’autres dotations sont gelées, des compensations fiscales ne cessent d’être minorées, année après année, Il faut signaler également la non  reconduction des contrats pluriannuels, à hauteur d’1,3 million d’euros par an, liée à la disparition du Département et à la mise en place de la Métropole.

La première d’entre elle, est de constater qu’il y a peu chances, pour que les collectivités locales retrouvent leurs capacités d’investissement d’avant 2013.  Il faut donc s’y préparer.

Nous avons également, très peu de visibilité sur l’avenir des finances locales, à proche ou moyen terme. Quel sera le montant du fonds de soutien à l’investissement 2017 ? Personne n’a la réponse. Qu’en sera-t-il de la réforme de la dotation globale de fonctionnement ? Là encore, impossible à savoir. Jusqu’à quand les politiques d’austérité, si contre productives pour les habitants et l’économie de proximité, vont –elles se poursuivre ? Nous n’avons pas de date-butoir en la matière.

Notre budget 2017 s’est construit à partir de tous ces éléments, tangibles pour certains, très aléatoires pour d’autres. Mais il n’a pas perdu pour autant, ses lignes de force et son cap : nos services publics comme ciment de notre ville, l’investissement comme gage de notre avenir, et l’intérêt général comme fondation de notre commune, première marche du pacte républicain qui est le nôtre.

Je vous remercie.

X