1ère pierre de la résidence Adagio

… »Une bonne nouvelle pour les familles les plus modestes, une bonne nouvelle pour ceux et celles que la spéculation immobilière laisse depuis des années sur le côté de la route, une bonne nouvelle pour la diversité de l’offre d’habitat qui fait la force de Vénissieux. »…

Après une courte période de flottement liée à une crise de direction, la Sacoviv a retrouvé une dynamique incontestable. Les travaux, déjà bien avancés, de la résidence Adagio le prouvent. Mais surtout, la Sacoviv poursuit sa mission, celle d’un bailleur qui renforce une politique du logement digne, sociale et humaine. La Sacoviv a renoué avec un développement maîtrisé de son parc, et c’est une très bonne nouvelle.

Une bonne nouvelle pour les familles les plus modestes, une bonne nouvelle pour ceux et celles que la spéculation immobilière laisse depuis des années sur le côté de la route, une bonne nouvelle pour la diversité de l’offre d’habitat qui fait la force de Vénissieux.

Avec cette opération, le bailleur disposera d’un patrimoine de 1882 logements locatifs sociaux. Il étoffe le cœur de son offre, à savoir le locatif social, et continue l’urbanisation du Monery, engagée depuis 2009. A ce jour, sur près de 10 hectares découpés en 13 lots, près de 270 logements ont été construits ou ont obtenu un permis de construire.

Il faut revenir un peu en arrière pour apprécier l’ampleur du développement du lotissement du Monery. Sont sortis de terre 78 villas en accession sociale, 46 villas et 44 logements collectifs en accession libre, 98 logements collectifs en locatif social. Il reste désormais deux lots à construire au sud-est du lotissement pour boucler une opération rondement menée, au service de l’intérêt général, à savoir des familles modestes et d’un logement social digne de ce nom, de qualité et de performance thermique.

La résidence Adagio qui nous réunit aujourd’hui, est composée de deux immeubles pour un total de 50 logements : 34 logements PLUS, 16 PLAI, réservés aux personnes en situation de grande précarité. Je remercie les cabinets d’architecture, Roda Architectes associé à l’atelier D’is, d’avoir su développer un compromis architectural, entre la forme classique d’un habitat collectif et l’esprit maison des deux ensembles avec des toitures en pente.

Il permet de réaliser une greffe entre un secteur pavillonnaire au nord et des tours d’habitation de 14 étages au sud. Je l’ai déjà dit à plusieurs reprises : la ville de Vénissieux est sensible à la dimension paysagère des programmes qui voient le jour sur son territoire, tout comme elle reste vigilante, dans le cadre de sa politique de développement durable et humain, à la consommation énergétique du bâti et aux performances thermiques. La résidence Adagio réunit ces paramètres, au service des locataires qui vont y habiter.

Je remercie nos partenaires – la métropole, l’état, la caisse des dépôts, l’action logement et la Sacoviv – qui ont investi un montant de subventions d’un peu plus d’1,3 millions d’euros dans ce programme. La Sacoviv se développe, nous en avons la preuve sous les yeux, mais je voudrais mettre en lumière aussi tout le travail qu’elle accomplit en amont et toujours auprès de ses locataires.

Les deux réhabilitations programmées montrent son souci d’entretenir et rénover l’existant. Il y a celle du Couloud, soit 220 logements, d’un montant de 13,8 millions d’euros, intégrée au protocole du programme national pour la rénovation urbaine, et celle du Monery (286 logements), prévue fin 2017 début 2018, d’un montant de 12 millions.

La vocation sociale et l’utilité de la Sacoviv ne sont plus à démontrer. Sur l’ensemble de son parc, les loyers restent en moyenne inférieurs de 10,4 % au plafond. Le taux de rotation y est faible et stable, à hauteur de 7,4 %, ce qui traduit la volonté des locataires de rester dans leur logement. Sur l’exercice 2015-2016, la commission d’attribution a examiné 404 candidatures, 151 logements ont été présentés.

La Sacoviv reste très vigilante aux demandes dont les délais sont trop longs, et aux demandeurs dont les ressources sont faibles : 81 % des candidatures ont des ressources inférieures à 60 % des plafonds. Les mesures d’accompagnement des locataires en difficulté, les initiatives prises afin d’améliorer les délais de mise en œuvre des procédures de recouvrement, permettent d’éviter les drames inhumains des expulsions sans solution de relogement. Car il ne faut pas fermer les yeux sur la réalité : la crise du logement fait des ravages en France et dans toutes les villes populaires. Le nombre de locataires endettés augmente, le fossé se creuse et les inégalités s’aggravent.

Le logement social en France, ce n’est pas un quota à atteindre ou un plafond à ne pas dépasser, c’est avant tout une question de devoir, de volonté, de dignité et de solidarité. Que ce soit sous Sarkozy ou sous Hollande, les objectifs nationaux de constructions de logements sociaux par an n’ont jamais été atteints, 150 000 promis contre à peine 110 000 réalisés en 2015 et 130 000 en 2016. J’ai envie de dire à ceux qui détournent cette urgence des familles à des fins politiques, laissant entendre que faire du logement social c’est instrumentaliser la précarité, j’ai envie de leur dire qu’ils se soucient moins du sort des habitants que des recettes de la spéculation  immobilière.

Alors oui, nous avons besoin de la Sacoviv, oui la ville de Vénissieux est fière d’accompagner des programmes comme celui des Résidences Adagio.

Je vous remercie.

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